Question de M. BOEUF Marc (Gironde - SOC) publiée le 01/05/1986
M. Marc Boeuf attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la jeunesse et des sports, sur la déclaration que ce dernier a faite lors de l'assemblée générale du Comité national olympique et sportif français sur l'aménagement des rythmes scolaires. Il lui demande de bien vouloir préciser ce qu'il entend par " semaines de travail plus nombreuses, semaines moins chargées ".
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Réponse du ministère : Jeunesse et sports publiée le 11/09/1986
Réponse. -Le problème des rythmes scolaires ne représente qu'un aspect de l'organisation du temps de l'enfant. Le temps passé à l'école ne correspond qu'à un quart de l'activité quotidienne. Il est donc nécessaire de reconsidérer le rythme de vie de l'enfant qui nous paraît consacrer un temps quotidien trop important aux activités scolaires au détriment d'activités extra-scolaires et notamment sportives. Une pratique mal adaptée et insuffisante des activités sportives à l'école, un cloisonnement trop marqué entre les pratiques scolaires et extra-scolaires d'activités sportives font que les jeunes arrivent au début de la vie active avec des lacunes importantes. La réforme que nous proposons comporte : 1° une modification des rythmes scolaires ; 2° la création d'une organisation extra-scolaire permettant la pratique quotidienne d'activités sportives ou d'éveil. La modification des rythmes scolaires est du ressort du ministère de l'éducation nationale, Nous pensons qu'elle devrait porter à la fois sur l'année, la semaine, la journée afin qu'il y ait plus de journées de classe et des journées moins chargées avec une alternance plus harmonieuse et plus régulière des périodes scolaires et des vacances. Ceci permettrait de diminuer l'activité scolaire quotidienne d'une heure environ et de libérer ainsi une plage extra-scolaire pour permettre la pratique d'activités sportives et d'éveil. Ceci est du ressort du secrétariat d'Etat à la jeunesse et aux sports. La participation à cette activité devrait être facultative, mais fortement incitative. Un des gages de sa réussite réside dans une décentralisation réelle du pouvoir de décision permettant d'intégrer les réalisations territoriales, régionales et locales. L'encadrement reposerait sur la participation de nombreux partenaires : collectivités locales. éducation nationale, clubs et associations, secrétariat d'Etat à la jeunesse et aux sports ; le contenu pédagogique serait avant tout axé sur une découverte ludique pour permettre aux enfants de s'initier à de nombreuses activités, en particulier sportives.
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