Question de M. BALARELLO José (Alpes-Maritimes - U.R.E.I.) publiée le 01/05/1986
M. José Balarello demande à M. le ministre délégué auprès du ministre de l'équipement, du logement, de l'aménagement du territoire et des transports, chargé des transports, quelle position il compte adopter sur la question du troisième homme dans le poste de pilotage des avions. Les mécaniciens navigants considèrent que la sécurité du vol est conditionnée à un degré important par l'entretien dont s'occupe au premier chef le mécanicien, d'autant plus que les équipes d'entretien au sol de certains aéroports sont très restreintes. Par ailleurs, les appareils pilotés à trois tels les Airbus A 310 d'Air France ont un taux de régularité supérieur à ceux de la Lufthansa pilotés à deux : 1 p. 100 de mieux permet un gain d'exploitation de 2 p. 100. Ainsi une compagnie australienne, n'ayant pu acquérir des Boeing 757 pilotés à trois, a acheté des Airbus A 320. Quelle sera l'attitude à venir de la France.
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Réponse du ministère : Transports publiée le 12/06/1986
Réponse. -L'équipage à deux instauré sur certains types d'appareils est désormais généralisé dans le monde. Il s'agit d'une réalité que la France ne peut ignorer, comme elle ne peut rester à l'écart, lorsqu'elle n'en est pas à l'origine, des évolutions majeures de la technique. Toutefois, il n'est pas prévu actuellement de généraliser l'équipage à deux sur tous les avions de transport public de passagers. La composition des équipages de conduite doit être adaptée à l'évolution de la technique, avec pour objectif prioritaire le maintien ou l'amélioration de la sécurité. La réglementation prévoit d'ailleurs que toute autorisation de piloter à deux un aéronef de transport public de passagers fait préalablement l'objet d'une enquête très détaillée qui comporte une vaste consultation de toutes les parties concernées. En particulier, au cours de cette enquête, une étude approfondie est faite des moyens et procédures mis en oeuvre par l'exploitant pour l'entretien des avions en escale. Bien entendu, les aspects purement économiques de la composition des équipages sont de la responsabilité des exploitants qui sont donc à même d'apprécier les avantages et inconvénients des différentes compositions d'équipage possibles. Il est clair cependant que la tendance est nettement orientée vers la conception d'avions de transport pilotés à deux. C'est notamment le cas de l'A 320. A cet égard, il est intéressant de noter que le syndicat national des pilotes de ligne d'Air France vient récemment de prendre nettement position pour le pilotage à deux des avions futurs.
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