Question de M. TAITTINGER Pierre-Christian (Paris - U.R.E.I.) publiée le 27/06/1985
M. Pierre-Christian Taittinger demande à M. le secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la prévention des risques naturels et technologiques majeurs, pour quelles raisons rien n'a été tenté pour arrêter la nappe de pollution qui descend actuellement le cours du Rhône.
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Erratum : JO du 11/07/1985 p.1325
Transmise au ministère : Intérieur
Réponse du ministère : Intérieur publiée le 27/02/1986
La pollution du Rhône était consécutive à l'incendie qui a affecté le dimanche 16 juin 1985 un stockage de pyrocatéchine de l'usine Rhône-Poulenc de Roussillon en Isère. Après les premières tentatives pour éteindre l'incendie avec la mousse, les sapeurs-pompiers, devant le risque d'extension du sinistre à d'autres installations de l'usine, ont été contraints de procéder au « noyage » des foyers, ce qui a entraîné le déversement des produits dans le Rhône. La dissolution de la pyrocatéchine, produit très soluble et toxique, a provoqué la pollution du fleuve. La prorogation d'une pollution par produit soluble ne peut être arrêtée par l'utilisation de barrage. Il faut au contraire favoriser sa dilution en augmentant, lorsque c'est possible, le débit du cours d'eau de manière que la concentration du produit toxique dans l'eau diminue jusqu'à être inférieure au seuil de toxicité au dessous duquel elle ne présente plus de danger pour l'irrigation, voire même la consommation. Les stations de pompage ont été arrêtées le long des deux rives du Rhône en fonction de la progression du front de la pollution et réouvertes progressivement à partir de l'amont lorsque les résultats des analyses ont montré que la concentration du produit dans l'eau était devenue inférieure aux seuils admissibles en fonction de l'utilisation de l'eau. Diverses mesures ont été prises pour assurer dans de bonnes conditions le ravitaillement en eau des communes sur le territoire desquelles la distribution avait dû être interrompue.
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