Au lendemain de l’annonce britannique de nouvelles mesures techniques restreignant les prises dans leurs eaux, Jean François Rapin (Les Républicains – Pas-de-Calais), président de la commission des affaires européennes du Sénat, déplore la multiplication d’initiatives hostiles du Royaume-Uni, rendant illusoire un scénario de sortie de crise pour la pêche. En conséquence, il appelle le Gouvernement français à sortir de la naïveté, pour éviter que les pêcheurs français ne se retrouvent pris dans une nasse.
Dernière illustration de la crise qui s’envenime, les autorités britanniques viennent d’annoncer une nouvelle réglementation de la taille des filets de pêche. Cette mesure, en apparence technique, sera applicable dès le 1er janvier 2022 aux navires français bénéficiant des licences de pêche leur donnant accès aux eaux britanniques. Cela préjuge de contrôles encore plus tatillons, au détriment de nos professionnels.
En agissant de la sorte, le Royaume-Uni entend manifestement multiplier les précédents pour contourner l’Accord de commerce et de partenariat, conclu le 24 décembre 2020 avec l’Union européenne.
Dans ce contexte de plus en plus dégradé, les Sénateurs attendent une forte mobilisation de la Commission européenne, conjuguée à une réaction du Gouvernement français à la hauteur de l’enjeu de survie pour la pêche française. Ces attentes seront présentées à Annick Girardin, ministre de la mer, lors de sa prochaine audition par les commissions des affaires européennes et des affaires économiques du Sénat, le jeudi 9 décembre à 10h30.
Pour Jean-François Rapin, les autorités françaises doivent arrêter de simplement brandir des menaces de rétorsion à l’encontre du Royaume-Uni, pour les mettre en application : il faut agir et vite !
M. Jean-François RAPIN (Les Républicains – Pas-de-Calais) est président de la commission des affaires européennes du Sénat. |
Chloé HUMPICH
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