Un accord de principe entre Veolia et Suez émerge enfin après près de huit mois de conflit ouvert et de bataille judiciaire entre les deux principaux acteurs français des services à l’environnement.
Il y a quelques jours encore les postures des deux groupes semblaient irréconciliables et ne laissaient pas entrevoir d’issue amiable. Ce conflit mettait en péril le développement économique de ces champions français, monopolisait l’énergie de leurs états‑majors, déstabilisait leur personnel et conduisait à une impasse destructrice de valeur.
Aussi le comité de suivi du rapprochement entre Suez et Veolia, qui a entendu ces derniers mois toutes les parties prenantes – acteurs économiques, décideurs politiques, dirigeants d’entreprise, autorité de la concurrence comme élus locaux –, se félicite de l’issue qui se dessine à la suite des déclarations intervenues en début de semaine.
Si le Gouvernement a parfois manqué de réactivité depuis la cession des parts de Suez détenues par Engie, les parlementaires ont apporté un message clair en faveur d’une solution concertée. Des lignes rouges nettes ont été identifiées et défendues par les sénateurs : le maintien d’une concurrence saine sur le marché français en faveur du service public de l’eau et d’un accès compétitif des collectivités territoriales aux prestations ; la préservation d’une capacité de développement à l’international pour les activités du groupe Suez – afin de protéger le potentiel des deux champions français – ; la priorité à l’innovation technologique au service de la transition environnementale – et par conséquent la sauvegarde de toutes les unités de recherche – ; et enfin, des garanties en matière sociale qui reconnaissent le savoir‑faire du personnel et maintiennent l’emploi dans les territoires.
La mobilisation des élus a indéniablement participé à l’aboutissement d’un accord plus équilibré et plus protecteur des services publics, même si les parlementaires regrettent la cession de certains actifs stratégiques de Suez à l’étranger . L’accord de principe, dont les avancées reflètent les positions exprimées par le Sénat, est le fruit de ce dialogue restauré .
La page de l’hostilité étant enfin tournée, le temps est désormais celui de la finalisation de l’accord et de la mise en œuvre de l’opération. Dans son rôle de contrôle, le Sénat portera une attention particulière au respect des engagements consentis par les parties prenantes et à l’évolution des deux nouvelles entités issues de l’opération au cours des années à venir .
La commission des affaires économiques est présidée par Sophie Primas (Les Républicains – Yvelines). |
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