Le président de la commission des lois du Sénat, M. Philippe Bas (Les Républicains - Manche), se félicite de l’annonce du Gouvernement de mettre fin à l’expérimentation de "déradicalisation" menée au sein du centre de prévention, d’insertion et de citoyenneté (CPIC) de Pontourny.
Cette décision correspond à une recommandation formulée par Mmes Esther Benbassa (Non-inscrits - Val-de-Marne) et Catherine Troendlé (Les Républicains - Haut-Rhin) dans leur rapport d’information du 12 juillet 2017 : "Les politiques de « déradicalisation » en France : changer de paradigme".
À la suite de leur visite du centre le 3 février 2017, les sénatrices avaient dénoncé l’échec de ce programme, qui a suscité une vive inquiétude locale sans enregistrer aucun résultat notable. Depuis le 9 février dernier, le centre n’accueillait d’ailleurs plus aucun pensionnaire, alors que son coût annuel de fonctionnement est estimé à 2,5 millions d’euros.
Jugeant sa fermeture inéluctable, les sénatrices avaient rejeté toute "solution qui, même sous une forme amendée, conduirait à pérenniser le fonctionnement de ce centre dont les défauts apparaissent aujourd’hui largement supérieurs aux hypothétiques bienfaits qui en seraient attendus". Elles avaient donc préconisé de mettre fin à l’expérimentation et de renoncer à sa généralisation.
Pour le Président Philippe Bas, "le Gouvernement doit continuer à s’inspirer des préconisations formulées dans le rapport d’information, qui s’appuient sur seize mois de travaux et l’observation de plusieurs expériences menées à l’étranger (Belgique, Danemark et Allemagne), afin de réorienter les politiques de "déradicalisation" en développant des prises en charge individualisées et pluridisciplinaires des personnes radicalisées".
Le rapport d’information est consultable au lien suivant :
Mathilde DUBOURG
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