Le résumé
L'Institut du monde arabe est une institution singulière. Pour ses visiteurs, c'est un centre culturel prestigieux, connu pour ses grandes expositions patrimoniales. Selon le Quai d'Orsay, il s'agit d'une organisation internationale. Sur un plan juridique, c'est une fondation de droit privé, au sein de laquelle siègent des ambassadeurs des Etats arabes, mais aucun représentant de notre pays. Cette singularité est à l'origine de dysfonctionnements qui ont jalonné sa gestion depuis son ouverture en 1987.
Si l'Institut du monde arabe a connu depuis sa création vingt ans de succès auprès du public, il a aussi subi vingt années de déficit qui ont menacé sa pérennité. Il se trouvait ainsi, en 2006, selon l'Inspection générale des finances, en état de « quasi cessation de paiement ».
Ce rapport de M. Adrien Gouteyron, rapporteur spécial de la mission « Action extérieure de l'Etat », dresse un premier diagnostic sur l'opération de sauvetage en cours à l'Institut du monde arabe. Ses recommandations visent à le conforter.
Le plan de sauvetage a permis un retour à l'équilibre financier qui reste encore fragile. Il doit conduire à refonder une institution essentielle au dialogue des cultures.