Le résumé
Alors que l'administration pénitentiaire se met en ordre de bataille pour augmenter progressivement ses places en détention, l'École nationale d'administration pénitentiaire (Énap) constitue la clé de voûte de la formation initiale et continue de ses agents.
Au cours des dernières années, le rôle stratégique de l'école pour l'administration pénitentiaire s'est considérablement accru. En effet, les vagues de départs à la retraite des agents, l'élargissement des missions de l'administration pénitentiaire, ou encore l'augmentation du nombre de détenus, sont autant de facteurs qui justifient la hausse du nombre d'agents à recruter. Par conséquent, depuis 2017, soit en seulement cinq ans, le nombre d'élèves formés, tous personnels confondus, a plus que doublé, pour atteindre 4 869 élèves en 2021.
Après deux ans d'auditions et deux déplacements, sur le campus de l'école à Agen et à la maison d'arrêt de Fleury Mérogis, le rapporteur spécial Antoine Lefèvre a acquis la conviction que l'école de formation de l'administration pénitentiaire a réussi à opérer une réelle montée en puissance.
Si plusieurs évolutions ont été nécessaires pour absorber la hausse des effectifs, d'autres chantiers doivent être menés pour conforter son rôle à l'avenir. Dans cette perspective, le rapport formule six recommandations s'articulant autour de deux axes :
- le renforcement de l'attractivité de l'école et, au-delà, de celle de l'administration pénitentiaire ;
- la poursuite des efforts d'amélioration de la gestion budgétaire de l'école.