Le résumé
Souvent tabous, les troubles psychiques concernent chaque année un Français sur cinq et leur prise en charge est le premier poste de dépenses de l'assurance maladie, devant la
prise en charge des cancers.
Cet enjeu majeur de santé publique a pris une forte résonance dans la crise sanitaire : le climat anxiogène d'incertitude et les mesures de restrictions qui accompagnent cette crise affectent la santé mentale d'un grand nombre de nos concitoyens, dont la vie sociale et parfois la situation économique se trouvent par ailleurs bouleversées. Certains publics, notamment les jeunes, sont particulièrement concernés.
La commission des affaires a souhaité faire un point sur l'impact de l'épidémie de covid-19 sur la santé mentale au cours des premières vagues de l' épidémie en 2020 et 2021. Pour conduire leur mission, les rapporteurs, Jean Sol (Les Républicains - Pyrénées orientales) et Victoire Jasmin (Socialiste, écologiste et républicain - Guadeloupe), ont
entendu différents chercheurs en psychiatrie et santé publique, psychiatres et psychologues et se sont également rendus à l'hôpital Sainte-Anne à Paris.
Au terme de leurs travaux, les rapporteurs ont formulé une série de quatorze propositions visant notamment à faciliter l'appropriation d'une culture de prévention en santé mentale, mais aussi à améliorer les parcours de proximité, au travers d'une meilleure coordination territoriale et un recours accru au numérique.