Le résumé
La loi du 6 juin 2000 et les autres lois tendant à favoriser l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ont permis une entrée massive des femmes dans les conseils municipaux à l'issue des élections de 2008 : la proportion de femmes est de 48,5 % dans les communes de plus de 3 500 habitants, et de 32,2 % dans les communes de moins de 3 500 habitants.
Mais cette progression ne s'est pas accompagnée d'un accès des femmes aux fonctions de maires dans des proportions équivalentes : elles ne constituent que 9,6 % des maires des villes de plus de 3 500 habitants, et 14,2 % des maires des villes de moins de 3 500 habitants.
La Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes a souhaité engager avec des femmes qui ont accédé au mandat de maire à l'occasion des dernières élections municipales, un débat autour de ce constat et des questions qu'il soulève :
Quels sont les freins qui ralentissent l'accès des femmes aux responsabilités de maires ? Tiennent-ils à des pesanteurs sociologiques ? Trouvent-ils une origine dans une réticence des intéressées à se porter candidates pour l'exercice de ce mandat ? S'expliquent-ils par des problèmes d'organisation matérielle et par la difficulté de concilier vie personnelle, vie professionnelle et mandat politique ?
Le débat qui s'est ainsi engagé a permis aux maires élues en 2008 de présenter les premières impressions qu'elles retirent de l'exercice de leurs responsabilités municipales, et de s'exprimer sur ce qui constitue peut-être, à leurs yeux, la spécificité de l'exercice d'un mandat politique au féminin.