Le résumé
L'humanité dispose d'une ressource thérapeutique abondante, simple d'accès et ne posant aucun problème éthique majeur. Il s'agit du sang placentaire ou sang de cordon ombilical car c'est dans cette partie du placenta qu'il est collecté.
Le sang transitant par le cordon ombilical, qui alimente en oxygène l'enfant à naître, a été considéré, depuis le début du XXe siècle, comme un moyen de soigner les pathologies sanguines en raison de sa grande richesse cellulaire. On sait aujourd'hui plus précisément combien il est riche en cellules souches capables de reconstruire les tissus humains lésés. Les cellules extraites du sang de cordon sont déjà utilisées dans des thérapies visant plusieurs maladies du sang et le seront sans doute pour bientôt soigner d'autres maladies.
Or, la France continue, le plus souvent, à traiter le sang de cordon comme un déchet opératoire. En conséquence, ses objectifs en matière de stockage de greffons sont insuffisants et elle ne se classe qu'au seizième rang mondial en termes d'unités stockées par habitant : son objectif de stockage n'est que de 10 000 unités alors que l'autosuffisance réclamerait de disposer de 50 000 unités. Cet état de dépendance l'oblige à des importations de greffons étrangers pour soigner ses malades : en 2007, ces importations ont coûté à l'assurance maladie 3,6 millions d'euros.
Pour remédier à cette situation, ce rapport présente dix préconisations qui permettront la mise en oeuvre d'une politique ambitieuse de collecte du sang de cordon pour chercher, soigner et guérir.