Le résumé
Alors que, statistiquement, les tsunamis enregistrés dans l'Océan indien ne représentent que 5 % de l'ensemble des tsunamis, la catastrophe de Sumatra le 26 décembre 2004 a rappelé qu'aucune côte n'était à l'abri de cet aléa et que si la fréquence des tsunamis est faible, ces événements peuvent avoir des conséquences dramatiques.
La présente étude a donc pour objet d'évaluer la réalité de ce risque pour les côtes françaises en Méditerranée, mais également dans le Pacifique, dans les Antilles et dans l'Océan indien et d'examiner les mesures prises pour en limiter les effets.
En 2005, la France s'était engagée, dans le cadre de la commission océanographique intergouvernementale, à contribuer à la mise en place des systèmes d'alerte aux tsunamis. Néanmoins, le dynamisme initial s'est essoufflé, conduisant ainsi notre pays à mal respecter ses engagements internationaux. Le tout récent intérêt de la France pour héberger un centre d'alerte aux tsunamis en Méditerranée pourrait préfigurer la définition d'une vision stratégique en matière de gestion du risque de tsunami, à la hauteur des enjeux à la fois de sécurité, mais également économiques et géostratégiques qu'illustre la mise en place d'un dispositif d'alerte.