ROYAUME-UNI
Les
droits politiques et syndicaux des personnels militaires figurent dans les
règles royales
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de
chacune des trois forces armées,
qui imposent la plus grande
neutralité politique.
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1) La liberté d'expression et de réunion
Les
règles royales relatives aux forces armées obligent les
militaires qui souhaitent publier une opinion ou un point de vue à
solliciter l'autorisation préalable de la hiérarchie.
Elles autorisent les militaires à assister à des réunions
organisées par des syndicats civils ou des associations professionnelles
en dehors de l'enceinte militaire et des heures de service, à condition
qu'il n'en résulte aucun préjudice pour le service. Lorsqu'ils
assistent à de telles réunions, les militaires ne doivent pas
porter l'uniforme.
Selon les dispositions de la loi de 1989 sur les secrets d'État, les
militaires sont liés par le secret professionnel, même
après avoir quitté l'armée.
2) Les droits politiques
Les
règles royales relatives aux forces armées autorisent les
militaires à assister à des réunions politiques en dehors
de l'enceinte militaire et des heures de service dans les mêmes
conditions que pour les réunions syndicales.
En revanche, elles leur interdisent toute forme d'activité politique,
comme l'organisation de réunions, la tenue de discours ou la diffusion
de tracts. Elles leur interdisent également de faire de la
publicité pour une réunion, ou toute autre manifestation ou
activité politique.
Les militaires ne sont pas autorisés à avoir un rôle actif
dans un parti, une organisation, un mouvement politique. Ils n'ont pas non plus
le droit de participer à des marches ou à des manifestations
politiques.
Ces règles leur interdisent également de se présenter aux
élections législatives. Ils ne peuvent se porter candidats qu'une
fois leur démission acceptée. Les candidats malheureux n'ont pas
la possibilité de réintégrer l'armée.
Cependant, le ministre de la Défense peut autoriser un militaire en
activité à être candidat à une élection
locale, à condition qu'il se présente « sans
étiquette ». Une fois élu, le militaire en question
doit également veiller à rester politiquement neutre.
3) Les associations professionnelles
Il
n'existe
pas de syndicat militaire
.
Les militaires en activité ont toutefois la possibilité
d'adhérer à des syndicats civils et des associations
professionnelles, afin d'améliorer leurs compétences et
connaissances professionnelles et de bénéficier ainsi d'une aide
au reclassement. Les militaires sont même vivement encouragés
à le faire, surtout si leur contrat d'engagement arrive à son
terme. À cet effet, le ministère de la Défense a conclu
des accords avec les principaux syndicats civils et certaines organisations
professionnelles. Même devenus membres, les militaires ne peuvent
cependant pas participer aux activités sociales ou politiques
organisées par ces syndicats.
Les militaires n'ont
pas le droit de grève
.
4) Les instances de concertation
Aucun texte n'institue d'instances de concertation dans l'armée britannique. De telles instances peuvent toutefois être mises en place à l'initiative du commandement.