M. Claude RAYNAL, président délégué pour l’Amérique centrale du groupe d’amitié France-Mexique et pays d’Amérique centrale, et président de la commission des Finances (à gauche), reçoit M. John Tennant WRIGHT SOL, député salvadorien (à droite)
Dans le cadre du programme d’invitation des personnalités d’avenir (PIPA), conduit par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) en lien avec d’autres institutions, 75 jeunes personnalités étrangères sont conviées chaque année en France. C’est ainsi que M. John Tennant WRIGHT SOL, membre de l’Assemblée législative du Salvador, à l’occasion d’une semaine de rencontres dans un cadre institutionnel, a été reçu le mercredi 8 décembre au Sénat, où il s’était déjà rendu en parallèle de sa participation à la COP 21 (1). Il y a bénéficié d’une visite institutionnelle puis a été reçu par M. Claude RAYNAL, président délégué pour l’Amérique centrale du groupe d’amitié France-Mexique et pays d’Amérique centrale, et président de la commission des Finances. L’échange a principalement porté sur la reconnaissance par le Salvador, après l’adoption d’une loi en juin 2021, du cours légal du « bitcoin », au même titre que le dollar américain. M. Claude RAYNAL a rappelé pourquoi cette décision lui apparaissait contrevenir aux principaux critères, internationalement reconnus, de légitimité d’une monnaie et s’est interrogé sur les conséquences concrètes d’un tel choix. M. WRIGHT SOL a souligné qu’il s’agissait d’un choix politique risqué, aux implications hasardeuses, en particulier compte tenu de la forte volatilité des crypto-monnaies, le président RAYNAL illustrant cet argument par la chute de 20 % du bitcoin le 11 janvier 2021, et en raison du probable rapport entre ces « monnaies » parallèles et des activités illégales. Le nécessaire lien entre État souverain et émission d’une monnaie a été conjointement rappelé.
L’intensité des débats à l’approche de l’élection présidentielle française a ensuite fait l’objet d’échanges conséquents. Ont tour à tour été abordés le poids démesuré des réseaux sociaux, la violence des arguments employés au cours de la campagne ainsi que la vitalité démocratique, en comparaison de ce que peut connaître le Salvador.
À l’issue de cet entretien, M. John WRIGHT SOL a rencontré M. François BONHOMME, vice-président du groupe d’amitié. Un échange sur le fonctionnement des institutions politiques a été l’occasion d’aborder la question du non-cumul, de la réduction de la durée des mandats – les députés salvadoriens sont élus pour seulement trois ans – et de la participation respective de la France et du Salvador à des instances internationales régionales comme facteur de développement.
(1) Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (30 novembre 2015 – 12 décembre 2015)
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