Compte rendu du déplacement effectué par une délégation du groupe interparlementaire
du 22 au 30 mai 20044. La contribution de l'IGAD aux efforts d'intégration régionale
La délégation sénatoriale a profité de son séjour à Djibouti pour rencontrer, le 30 mai, le Dr. Attalla H. Bashir, secrétaire exécutif (soudanais) de l'IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement) et plusieurs hauts responsables de cette organisation régionale africaine.
L'IGAD, qui comprend sept États membres (y compris Djibouti, où elle a son siège), a été créée en 1986 avec un mandat restreint concernant les questions de sécheresse et de désertification. Depuis lors, ses missions se sont sensiblement élargies, s'orientant sur les questions de politique de sécurité régionale et la mise en place d'un dispositif purement africain de maintien de la paix avec, notamment, le projet de création d'une brigade de l'Afrique orientale, en cours de négociation ( cf . Annexe 1).
Quoique encore dotée de peu de moyens, l'IGAD intervient efficacement à la résolution de certains conflits régionaux. Le président Duvernois a d'ailleurs remis à son interlocuteur, en présence de notre ambassadeur, une déclaration du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères en date du 27 mai 2004 saluant la contribution de l'IGAD à la conclusion, la veille, de trois protocoles d'accord en vue du règlement du conflit inter-soudanais.
Un des axes de la diplomatie française est d'encourager les initiatives d'intégration régionale et de soutenir les organisations de ce type même si, dans le cas de l'IGAD, son engagement peut paraître en deçà de ce qu'il pourrait être. Le Dr Attalla H. Bashir l'a d'ailleurs clairement regretté, en constatant que la France, grande puissance membre du Conseil de sécurité des Nations unies, participe moins activement à l'action de l'IGAD que d'autres pays européens pourtant bien moins puissants.