2. L'état de la coopération éducative franco-nigériane
La coopération linguistique franco-nigériane essentiellement orientée vers la formation pédagogique continue des enseignants demeure modeste lorsque l'on rapporte le nombre d'établissements (200 établissements secondaires et supérieurs) et les effectifs concernés au nombre estimé d'établissements d'enseignement dans le pays (environ 20 000).
La langue française demeure cependant la première langue étrangère enseignée au Nigeria. Les moyens consacrés aux programmes mis en oeuvre pour soutenir l'enseignement du français dans le secondaire et le supérieur permettent l'organisation de stages de formation de professeurs et de formateurs, au plan régional et national, mais également dans le cadre du Réseau des centres de français langue étrangère d'Afrique (RECFLEA), l'octroi de bourses de stages (BELC) ou d'études (master 2 et doctorat en didactique du FLE) et la dotation de quelques bibliothèques des départements de français des universités. Les services de l'ambassade de France au Nigeria indiquent, cependant, que ces moyens, pour non négligeables qu'ils soient, sont loin d'offrir une réponse adaptée et satisfaisante à la forte demande exprimée par les autorités éducatives nigérianes , qui souhaitent rendre l' apprentissage du français obligatoire dès l'école primaire .
Le fonds de solidarité prioritaire (FSP) actuellement en cours prévoit la poursuite des formations de professeurs de français au sein des Centres for French Teaching and Documentation (CFTD), la démultiplication des actions, notamment grâce à l'organisation de stages de formation continue par les colleges of education , ainsi que la création du premier master de FLE du Nigeria, à la suite de l'accord signé le 27 mars 2009 entre l'Université de Lagos, le Village français de Badagry et l'Université de Franche-Comté.
L'action menée à travers le FSP et dans le cadre des programmations annuelles est renforcée par des projets mis en oeuvre, en partie, sur des crédits centraux (en 2009 : « Pro-Fle », « Allons en France » et « Profs en France »).