3. Les actions transversales en faveur de la bonne gouvernance et de l'enseignement
La coopération française agit également dans les domaines de la bonne gouvernance et de l'enseignement supérieur et de la recherche.
La bonne gouvernance passe notamment par des programmes ciblés de formation : magistrats et diplomates du ministère des Affaires étrangères, journalistes, cadres du ministère des Finances.
En matière d'enseignement supérieur, les interventions demeureront ciblées et limitées à quelques filières. Les priorités portent sur la formation des cadres dans les spécialités où des projets de développement sont mis en place et où une « relève » doit être préparée. C'est notamment le cas dans le domaine de l'agriculture, des relations internationales, de l'économie gestion et des lettres.
Dans le domaine de la santé, la France a déjà contribué à la formation du corps médical grâce à l'octroi de bourses d'étude ou d'actions de formation in situ . Par ailleurs des établissements hospitaliers et universitaires français sont de plus en plus impliqués à la suite de conventions conclues entre la Faculté des sciences médicales et Bordeaux II, Marseille, Lyon I, Strasbourg, Montpellier.
Dans le prolongement de ces actions, la coopération française doit contribuer pour les prochaines années à la mise en place d'une filière d'enseignement médical de 3ème cycle dans certaines spécialités dont la gynéco-obstétrique, la pédiatrie, la chirurgie, l'anesthésie- réanimation et la médecine interne, dans le cadre d'un nouveau dispositif hospitalo-universitaire en collaboration avec des institutions françaises.
En matière de recherche les actions de coopération sont développées y compris celles conduites par les grands organismes français de recherche pour le développement présents au Laos ou dans la zone (CIRAD, IRD, CNRS, EFEO, Institut Pasteur etc.), en partenariat avec les structures locales (Université Nationale, Centres et organismes de recherche).
Les activités de l'Agence française de développement au Laos L'Agence française de développement a été autorisée à intervenir au Laos le 11 mars 1993 et a ouvert l'agence de Vientiane en septembre 1994. Conformément au mandat qui lui était donné l'AFD a tout d'abord concentré ses interventions sur le secteur du développement rural. Progressivement, l'AFD a été autorisée à élargir ses activités au secteur des infrastructures, notamment dans les domaines de l'eau et de l'électricité, à celui du développement urbain ainsi que de la santé. Depuis 1994, l'AFD a engagé 114 millions d'euros dont 93 millions d'euros sous forme de subventions (31 projets) et 30 millions d'euros à travers un prêt accordés à la Nam Theun Power Company (NTPC) pour le projet de production hydroélectrique de Nam Theun 2. PROPARCO a également accordé un prêt de 30 M$ à NTPC pour le même projet. Enfin, le FFEM a accordé deux subventions pour un montant total de 0,65 million d'euros, pour la conservation des éléphants domestiques et pour un projet d'appui au maintien et à la préservation des hydrosystèmes urbains à Luang Prabang. Actuellement, plus d'une quinzaine de projets sont en cours d'exécution. L'objectif de l'AFD est d'affecter ses financements aux secteurs jugés prioritaires par le National Growth and Poverty Eradication Strategy (NGPES), adopté en 2004, qui vise à sortir le pays de son « état de sous-développement » à l'horizon 2020. Cette stratégie repose sur quatre secteurs principaux : l'agriculture, l'éducation, la santé et les transports, avec un accent fort mis sur la nécessité de parvenir à la sécurité alimentaire. Conformément au DCP (2007-2011) signé en janvier 2007, les interventions de l'AFD se déclinent désormais autour des axes principaux suivants : le développement rural, en liaison avec l'objectif de sécurité alimentaire, et la santé. Les interventions de l'AFD pour le développement des infrastructures urbaines et la préservation du patrimoine devraient, à l'avenir, se limiter aux interventions en faveur de Luang Prabang. Source : Agence française de développement |