B. LA SITUATION POLITIQUE
Depuis 1986, le Laos a fait le choix de combiner des réformes économiques progressives et une stabilité sur le plan politique, avec une réaffirmation du régime de parti unique.
Malgré un renouvellement et un rajeunissement des instances dirigeantes (nomination de M. Choummaly Sayasone à la présidence de la République et de M. Bouasone Bouphavanh au poste de premier ministre), le pays reste critiqué pour son absence d'ouverture politique et la situation des droits de l'homme reste problématique, en particulier pour la minorité Hmong. Le groupe d'amitié est très vigilant sur ce sujet, qui fait partie des thèmes régulièrement abordés avec les autorités lao lors de leurs déplacements en France.
Le Laos doit enfin faire face à d'importants défis en termes de développement économique mais aussi de lutte contre la criminalité et la corruption, le pays étant très mal classé dans les indices internationaux sur ce thème (175 ème rang sur 180 pays évalués par Transparency International). Cette lutte contre la corruption est un défi essentiel à relever pour le gouvernement lao, alors que le pays se trouve véritablement à un tournant dans son développement économique.
La courte mission au Laos, centrée sur la coopération autour de la ville de Luang Prabang, n'avait pas pour objet de faire un état des lieux complet de la situation politique du pays, qui aurait exigé une mission plus longue. La mission s'est donc concentrée sur un aspect particulier du développement du pays, à savoir le projet emblématique de coopération avec l'ancienne capitale royale de Luang Prabang.