BUREAU DE L'APF
(Caen, 13 - 15 décembre 2000)
A
l'invitation de la section française, le Bureau de l'APF s'est
réuni à Caen, du 13 au 15 décembre, sous la
présidence de M. Nicolas Amougou Noma, premier
vice-président de l'Assemblée nationale du Cameroun,
président de l'APF. Dix-sept des dix-neuf sections
représentées au Bureau ont participé à cette
réunion. Six présidents d'Assemblée conduisaient leurs
délégations : Bénin, Burkina Faso, Gabon, Niger,
Sénégal et Val d'Aoste. Outre M. Jacques Legendre,
sénateur (RPR - Nord), secrétaire général
parlementaire de l'APF, la section française était
représentée par son
président-délégué, M. Louis Mexandeau,
député (S - Calvados), vice-président de l'APF
et son vice-président délégué, M. Guy Penne,
sénateur (S - Français établis hors de France),
vice-président de la commission des affaires parlementaires de l'APF.
Le Bureau a tout d'abord entendu le rapport d'activité du
secrétaire général parlementaire. Après avoir
dressé le bilan de la XXVI
ème
session ordinaire de
Yaoundé et retracé le suivi de ses résolutions portant
notamment sur les Sommets de la Francophonie, le renforcement de la lutte
contre le VIH/Sida et la demande de libération de M. Alpha Condé
en Guinée, M. Jacques Legendre a fait le point sur le symposium sur les
pratiques de la démocratie organisé par l'Organisation
Internationale de la Francophonie à Bamako, les soubresauts de la
démocratie dans les pays francophones, les missions d'observation
électorale, les programmes de coopération interparlementaire, la
préparation du prochain Sommet de Beyrouth et les activités
diverses de l'APF.
Un large débat s'est ensuite instauré. M. Louis Mexandeau, tout
en se félicitant des efforts entrepris par l'APF et son
secrétaire général parlementaire pour développer la
participation du Maroc aux instances parlementaires francophones, s'est
interrogé sur l'évolution de l'Algérie et de sa place dans
la Francophonie. Le secrétaire général parlementaire a
manifesté le souhait que l'APF soit représentée au premier
Forum des Sénats et secondes chambres d'Afrique et des pays arabes en
février 2001 à Nouakchott (Mauritanie).
A l'issue de ces échanges, le rapport a été adopté.
Le Bureau, qui a toujours condamné les prises de pouvoir par la force,
s'est félicité de la Déclaration de Bamako (3 novembre
2000) qui prévoit la suspension immédiate d'un pays en cas de
coup d'Etat militaire contre un gouvernement issu d'élections
démocratiques.
Le Bureau a confirmé, conformément à son règlement,
la suspension de la section ivoirienne et a demandé à la
prochaine Assemblée régionale Afrique de formuler des
propositions qu'il examinera lors de sa réunion de Québec.
A l'initiative des trois sections d'Amérique du Nord présentes,
le Bureau a adopté une résolution sur la situation en Haïti
renvoyant la décision relative au statut de la section haïtienne au
bureau de Québec.
Puis, les rapports des chargés de mission régionaux, du suivi des
travaux du groupe de réflexion des femmes parlementaires et le projet de
calendrier des activités prévues pour 2001 ont été
examinés et adoptés.
Sur rapport de M. Jos Scheuer, député (Luxembourg),
trésorier, le projet de budget pour 2001 a été
adopté.
Après avoir évoqué la préparation de la
XXVII
ème
session ordinaire de Québec et de la
Première session du Parlement francophone des jeunes, le Bureau a
examiné le projet d'Avis que l'Assemblée parlementaire
présentera au Sommet de Beyrouth sur le dialogue des cultures.
Le Bureau a adopté, à l'initiative de M. Louis Mexandeau, une
résolution d'hommage au Président Léopold Sédar
Senghor, l'un des pères de la Francophonie institutionnelle, qui
réside à Verson près de Caen.
De retour à Paris le 15 décembre, le Bureau a
procédé à l'audition de M. Boutros Boutros-Ghali,
secrétaire général de la Francophonie.
A l'invitation de la section québécoise, la prochaine
réunion du Bureau et la XXVII
e
session ordinaire se tiendront
à Québec du 6 au 10 juillet prochain.