M. Jacques MAIRE, ancien PDG d'Axa Hongrie, directeur au ministère des Affaires étrangères
Bonjour à tous,
Mon intervention ne sera pas celle du diplomate institutionnel que je suis aujourd'hui, mais celle de l'acteur de terrain que j'ai été en Hongrie. Je vous livrerai ma vision personnelle de la situation, libéré de toute contrainte d'expression. Aussi, mes propos n'engagent pas AXA, mon ancienne organisation. J'espère que le diagnostic que je vous exposerai permettra à nos amis hongrois de comprendre notre façon d'appréhender le sujet.
En 2009, alors que le ministre de l'Économie de l'époque déclarait que la Hongrie, premier pays à entrer dans la crise, serait le premier à en sortir, j'ai été nommé pour y gérer un groupe comprenant des activités de crédit, d'épargne et de gestion d'actifs. Au bout de quelques mois, mon mandat de développement de ces activités est devenu un mandat de restructuration, puis de liquidation, avec pour conséquences le licenciement de centaines de personnes et la foreclosure de milliers de logements. Je ne souhaite pas assimiler mon rapport avec mes clients, amis, fournisseurs et employés hongrois à ma vision plus contrastée de ma collaboration avec le gouvernement.
De manière très factuelle, j'ai été frappé non pas par la mise en place par le gouvernement de mesures de gestion de crise, mais par les choix implicites sous-jacents à ces orientations économiques. Les deux problèmes majeurs auxquels était confronté le gouvernement étaient, d'une part, la vulnérabilité liée à l'endettement extérieur, et d'autre part, la consolidation de la dette interne. Des actions ont été menées sur ces deux axes, dont j'exposerai les implications économiques et sociales.
Face au problème de la dette publique, l'État hongrois a essentiellement mis en oeuvre des mesures d'ordre fiscal, bien davantage que des mesures de restriction budgétaire. La France n'a évidemment aucune leçon à donner en la matière. Mais l'outil fiscal a été, à mon sens, actionné de manière très étonnante. L'introduction d'une « flat tax » de 16 % sur les revenus a créé un effet d'aubaine exceptionnel, favorisant les hauts revenus. La fiscalité du travail a généré une hausse du coût du travail pour les employés peu qualifiés. Le choix de renchérir le coût du travail peu qualifié m'a semblé curieux dans le contexte de l'époque. L'augmentation de la TVA à 27 %, taux considérable, a fait peser une lourde charge sur les consommateurs, bien qu'elle ait préservé la compétitivité de la Hongrie à l'exportation. Dans le même temps, le gouvernement a procédé à la réduction des aides sociales et à la baisse de l'assurance chômage à trois mois. Je dénote une contradiction dans ces mesures, qui ont conduit à réduire le filet social tout en renchérissant le coût du travail interne et en grevant la consommation intérieure.
Les entreprises multinationales ont également pâti des mesures économiques, qui ont, en moyenne, entraîné une baisse de 50 % de leur profit. De nombreuses entreprises, en particulier certains groupes financiers, se sont trouvées en situation d'endettement. La mise en oeuvre de mesures exceptionnelles en cas de crise est compréhensible, mais en l'espèce, la productivité à long terme des entreprises a été mise en cause, générant une baisse considérable de l'attractivité du marché hongrois pour l'investissement ou la recapitalisation, sauf dans certains secteurs particuliers. La baisse de l'activité a, par exemple, été considérable dans le secteur bancaire.
S'agissant des fonds de pension, la Hongrie fait face à un problème de solvabilité des retraites à long terme, mais également à une dette exigible à court terme, avec des niveaux de refinancement très importants. L'opération de récupération des fonds de pension pour les inscrire dans le budget public ne revient qu'à reconvertir des ressources longues vers des emplois courts. La dette de long terme hongroise reste inchangée. Ceci témoigne d'une bonne gestion tactique, mais les dix points de PIB ainsi récupérés n'ont servi que pour moitié à financer la baisse de l'endettement. Le financement des retraites à long terme reste très problématique.
Concernant maintenant la dette extérieure, la vulnérabilité de la Hongrie s'explique par des raisons macroéconomiques, qu'il s'agisse de la dette de l'État, de la dette des entreprises ou de la dette des ménages. Elle résulte de l'insuffisance de l'épargne hongroise, avec des taux d'intérêt élevés en Hongrie, et de l'abondance de l'épargne étrangère à taux d'intérêt plus faibles. Dans l'optique d'une convergence à terme entre le forint et l'euro, suite à l'adhésion à l'Union européenne, le choix de la dette étrangère était rationnel. Mais l'endettement international de la Hongrie ne permet pas d'influencer le taux de change. Le positionnement compétitif de la Hongrie (la dévaluation) a mécaniquement alourdi le poids de la dette étrangère pour les ménages, les entreprises et l'État. Conjoncturellement, si la Hongrie maintient son taux de change actuel et son taux d'intérêt à un niveau acceptable, sa situation peut rester globalement satisfaisante. Mais, comme beaucoup d'États en Europe, elle ne dispose d'aucun levier d'action sur ces deux paramètres, qui restent dépendants des marchés internationaux, d'où une vulnérabilité importante. Les entreprises étrangères du secteur bancaire ont été surprises de la manière dont la problématique a été traitée vis-à-vis des emprunteurs, qui se sont vus proposer que leur dette, libellée en devise étrangère, soit convertie en forint. Ce processus a généré un biais social important : les individus qui ont pu bénéficier de l'effort des banques étaient également les plus solvables.
Au vu de ces éléments, si la situation économique hongroise actuelle n'est pas dramatique, il reste de nombreuses incertitudes quant à l'avenir. Je conseillerais aux autorités hongroises de conserver des relations amicales avec leurs financeurs potentiels, notamment l'Union européenne. Or la rhétorique interne à la Hongrie s'accommode mal avec les relations de confiance nécessaires pour sécuriser son avenir.
M. Philippe GODFRAIN
Merci pour ce diagnostic contrasté. Je vous propose d'aborder le deuxième temps de notre table ronde, consacré aux perspectives. Je me tourne vers nos interlocuteurs pour qu'ils nous éclairent sur deux questions principales : quels sont les secteurs d'avenir en Hongrie et quelle politique monétaire la Hongrie envisage-t-elle à court et moyen termes ?
M. Zsigmond JÁRAI
Fondamentalement, l'avenir de l'économie hongroise dépend de la santé économique européenne, pour laquelle je suis optimiste. L'Union européenne demeure une économie puissante, bien qu'elle doive consentir d'importants efforts pour vaincre les difficultés auxquelles elle fait face actuellement.
Concernant les secteurs économiques d'avenir, j'évoquerai en premier lieu le secteur financier. Les grandes réformes sont aujourd'hui derrière nous et les incertitudes seront réduites dans un futur proche. Il est vrai que depuis 2010, les mesures prises par Viktor Orbán ont porté un message fort à l'égard du FMI et de l'Union européenne, celui d'un pays souhaitant suivre son propre chemin. Mais la Hongrie ne fait pas exception : le Premier ministre des Pays-Bas a récemment pris le même type de position.
Depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Orbán, les profonds changements intervenus ont pu déstabiliser l'économie hongroise. La composition des industries hongroises a considérablement évolué. Mais plusieurs branches industrielles ont bénéficié d'investissements étrangers, notamment les secteurs de l'automobile et des produits pharmaceutiques. Sur le plan financier, la problématique de l'emprunt suisse est derrière nous, mais les taux d'intérêt élevés limitent l'afflux de capitaux étrangers.
Le gouvernement communique beaucoup sur certains succès, notamment dans l'enseignement et la formation. La Hongrie transforme son système éducatif sur le modèle de la Finlande et espère obtenir de bons résultats d'ici dix ans. La recherche doit quant à elle être développée.
De manière générale, en Hongrie comme dans de nombreux pays européens, une croissance positive, même faible, d'ici deux ou trois ans, constituerait un résultat satisfaisant. La grande vague de réformes est achevée. Ainsi, dans un climat apaisé, je suis confiant quant aux relations futures qu'entretiendra la Hongrie avec les investisseurs, qui trouveront dans ce pays des partenaires sur lesquels ils pourront compter.
M. Philippe GODFRAIN
Vous avez évoqué les secteurs de la finance, de l'automobile et des produits pharmaceutiques. Qu'en est-il du secteur énergétique ?
M. Zsigmond JÁRAI
La priorité du gouvernement est de réaliser des économies d'énergie, par l'isolation des logements et la mise en place de technologies efficientes. Concernant l'offre énergétique, le gouvernement souhaite accroître la part de l'énergie nucléaire dans la production. Dans ce domaine, la France peut jouer un rôle central.
M. László CSABA
Comme nous avons pu le constater dans chacune des interventions de cette table ronde, les économies hongroise et européenne sont presque exclusivement tournées vers la sortie de crise. Ce n'est qu'une fois que l'on considérera cette tâche résolue qu'il sera possible d'envisager une restructuration positive du paysage économique.
Concernant l'énergie, je constate que le gouvernement ne dispose pas de vision à long terme de la gestion macroéconomique du secteur. Les différentes déclarations sur ce thème semblent très contradictoires. Or, les conséquences des décisions prises sont de l'ordre de plusieurs centaines de milliards de forint.
Concernant l'enseignement, j'estime que le système éducatif reste concurrentiel malgré ses faiblesses. Certes, l'amélioration de son attractivité pour des étudiants étrangers, chinois ou indiens notamment, est un sujet de préoccupation, mais impliquerait d'importants investissements dans les infrastructures. La création d'un système d'enseignement supérieur ouvert sur le monde présente un coût élevé. Si nous présentons le système finlandais comme notre modèle, il nous faut investir autant qu'ils le font. Or depuis que j'enseigne à l'université, le nombre d'étudiants a été multiplié par onze, tandis que le budget n'a été multiplié que par deux. Il me semble important que la Hongrie s'inscrive dans les réseaux européens d'échange d'étudiants, car les étudiants étrangers en Hongrie seront les partenaires et investisseurs de demain. Encore une fois, cela représente un coût qu'il faut assumer. Pour cela, il conviendra d'accueillir des investissements du secteur privé, qui font défaut actuellement.
La Hongrie dispose de compétences singulières dans les domaines de la restauration et de l'hôtellerie. Ici aussi, les conditions financières du développement de ces secteurs restent à créer. Dans le domaine de la santé, pour lequel le pays dispose également d'un avantage comparatif, il est nécessaire que les mentalités évoluent et que l'on accepte de prendre des mesures pour rentabiliser le secteur.
En résumé, je considère qu'un objectif de croissance positive à court ou moyen terme impose de procéder aux investissements nécessaires.
M. Jacques MAIRE
Je suis très sensible aux analyses des deux intervenants précédents sur les vulnérabilités et les opportunités qu'ils perçoivent en Hongrie. En tant que représentant du gouvernement français, ma vision porte davantage sur les stocks que sur les flux. Notre priorité est de maintenir la qualité, la rentabilité et la dynamique du stock d'investissements de la France en Hongrie, soit 10 milliards d'euros. Il s'agit avant tout de bâtir l'avenir en consolidant l'existant. Pour cela, des opportunités s'offrent à nous, mais nous faisons également face à des difficultés.
La principale difficulté résulte du fait que la France a investi dans des secteurs régulés, dépendants de l'action gouvernementale : la grande distribution, les médias, l'énergie, l'eau et le secteur financier. Lorsque la politique locale n'évolue pas dans un sens acceptable, ils sont fondamentalement fragilisés. Les trois prochaines années seront cruciales. En effet, de nombreuses entreprises françaises ont, depuis 2010, provisionné certains scénarios extrêmes dans leurs comptes et les décisions de fermeture peuvent intervenir rapidement si le gouvernement refuse de créer un cadre acceptable. L'exemple du secteur des titres restaurant, autrefois dynamique mais aujourd'hui sinistré, illustre bien ce processus.
Des opportunités d'investissement demeurent néanmoins, principalement dans les secteurs destinés à l'exportation. La volonté affichée du gouvernement hongrois est en effet de réserver aux entreprises hongroises le développement du marché intérieur. Les investissements compatibles avec ce discours pourront émaner d'entreprises qui envisagent la Hongrie comme un centre de coûts et non de profits, en d'autres termes, qui profiteront de la plateforme de production qu'est la Hongrie, sans supporter le risque lié au taux de change. Deux acteurs principaux peuvent en profiter : l'Allemagne, pour des raisons historiques évidentes, et la Chine, pour laquelle la Hongrie peut se positionner comme une porte d'entrée de l'Union européenne. J'attire néanmoins votre attention sur le risque que représente la dépendance d'une économie aux investissements chinois.
Pour la France, certains secteurs peuvent encore générer des opportunités : l'agroalimentaire, la santé et la « chimie fine ». Je suis davantage réservé en ce qui concerne l'énergie. Si des opportunités peuvent exister dans ce secteur pour les fournisseurs de solutions technologiques - à condition que les capacités de financement soient en place, le développement d'un partenariat France-Hongrie impliquerait de mieux considérer les opérateurs énergéticiens. Un tel partenariat, sur un secteur aussi stratégique pour la France que l'énergie, modifierait certainement la nature des relations franco-hongroises.
M. Géza GALFI, ingénieur civil des Mines
Je formulerai tout d'abord une remarque en lien avec la première table ronde. Parmi les héritages communistes qu'évoquait Monsieur Granasztói, plusieurs éléments me semblent avoir été omis : la dette héritée du communisme, l'état moral de la population et plus important encore, l'état sanitaire et démographique du pays, absolument désastreux, qui aura des répercussions sur l'avenir économique du pays.
Ma question porte sur les médias, qui n'ont été que peu évoqués ce matin. En tant que citoyen hongrois vivant à Paris, je suis choqué de la manière dont la Hongrie est traitée dans les médias. J'ai à l'esprit certains reportages diffusés sur les chaînes publiques françaises, présentant la Hongrie comme un pays déviant vers l'extrême droite et dénonçant un antisémitisme au coeur du pouvoir. Ce traitement est indigne d'une chaîne publique. Malgré mes protestations, je n'ai jamais obtenu de droit de réponse. Un premier élément permettrait d'expliquer cette position des médias : globalement de gauche, ils constituent la caisse de résonnance naturelle de l'opposition politique en Hongrie. En outre, certains affirment que les médias européens soutiendraient les positions des entreprises étrangères en Hongrie en relayant les campagnes anti-Orbán. Je souhaite connaître l'avis des intervenants sur la possibilité de manipuler les médias pour soutenir les intérêts d'entreprises étrangères en Hongrie.
M. Philippe GODFRAIN
Je crains que nos intervenants, experts économistes, ne puissent répondre à votre interrogation qui porte davantage sur le lobbying.
M. Georges KÁROLYI
Je souhaite revenir sur deux points évoqués par M. Jacques Maire.
Le premier concerne la fragilisation de certains investissements, en particulier les investissements dans le secteur public de l'eau et de l'énergie. J'estime que ce problème n'est pas spécifique à la Hongrie. Il tient avant tout au fait que ces secteurs revêtent de plus en plus un caractère stratégique dans la gouvernance des pays. Partout en Europe, y compris en France, des mesures sont prises pour rendre aux gouvernements la maîtrise de ces services. En Hongrie, au début des années 90, les investisseurs français et allemands ont privilégié ce type d'investissements. L'action du gouvernement actuel, qui tend à revenir sur les contrats conclus alors, donne l'image biaisée d'un pays qui rejette l'investissement étranger. Dans ces secteurs, le rapport risques / profits des investissements est relativement faible. En revanche, le gouvernement hongrois n'a jamais critiqué les investissements à risques qui interviennent dans le secteur marchand.
Le deuxième point concerne la flat tax à 16 %, très critiquée sous prétexte qu'elle favoriserait les hauts revenus. Mathématiquement, ceci est exact. Mais en Hongrie, les hauts revenus ne sont pas ceux que l'on observe en France. Cette mesure profite avant tout à la classe moyenne, dont la reconstruction est une priorité que personne ne saurait mettre en cause. M. Jacques Maire a évoqué un effet d'aubaine. Je le rejoins sur ce point, mais à mon sens, l'aubaine n'est pas celle du contribuable mais celle du pays. Je rappelle que la population hongroise est surendettée et que l'épargne de précaution n'existe plus. L'augmentation du revenu disponible des ménages va conduire à augmenter la consommation et à favoriser le désendettement ou la reconstitution d'une épargne de précaution. Ces trois éléments sont favorables en termes macroéconomiques. Cette mesure ne présente selon moi que des avantages.
M. Zsigmond JÁRAI
Permettez-moi tout d'abord de m'exprimer brièvement sur l'ouverture de la Hongrie vers l'Est. Il est vrai que des investissements provenant de Chine, de Russie et du Kazakhstan affluent vers la Hongrie, présentant de nombreux avantages pour l'économie hongroise. Mais la Hongrie reste fondamentalement intégrée dans l'économie européenne. Les partenaires européens demeurent sa priorité.
Concernant la dette publique, alors qu'elle ne représentait que 51 % du PIB en 1971, elle a atteint 82 % du PIB à la fin des années 80. Aujourd'hui, le gouvernement prend des mesures pour la diminuer. Il s'agit bien d'un héritage du système communiste. L'Ambassadeur Paul Tar se rappelle sûrement que dans les années 90, face au choix de rembourser sa dette ou de demander aux grandes puissances occidentales de l'effacer, la Hongrie a décidé de maintenir sa dette afin de conserver sa crédibilité. Elle est aujourd'hui considérée comme un débiteur fiable et crédible.
Enfin, sur la flat tax , je précise qu'elle a été introduite pour favoriser la croissance et soutenir l'investissement des ménages et des entreprises. Elle n'a malheureusement pas permis de réduire le déficit public. Finalement, la structure de la fiscalité a changé, avec une moindre taxation des ménages et une plus forte taxation des entreprises.
M. Jacques MAIRE
J'apporterai des éléments de réponse aux remarques de M. George Károlyi. Dans une démocratie libérale, les dispositions contractuelles prévalent, dans l'intérêt des deux parties. Lorsqu'une entreprise investit à plusieurs milliers de kilomètres de sa base, dans un réseau défaillant et non entretenu, elle attend effectivement une rémunération de son capital, dont le niveau est fixé dans le contrat. Vingt ans après, alors que l'investissement est réalisé, la volonté du gouvernement peut en effet être celle de récupérer la gestion du réseau et du service. S'ouvre alors généralement un deuxième cycle, lié à l'absence d'entretien du réseau, qui découle plusieurs années après sur des appels à concession. Un tel cycle de la récupération de la rente a eu lieu en Amérique latine, où aujourd'hui, les partenariats public-privé explosent. Je pense que la volonté de récupération de la gestion de ces secteurs relève de l'opportunisme financier. Si cela est compréhensible, l'important reste néanmoins le respect du contrat pour maintenir la confiance et donc l'investissement.
Concernant la flat tax , j'estime qu'il faut prendre un certain recul pour évaluer la mesure dans son contexte. La hausse de la TVA, combinée à une hausse des impôts sur les bas salaires et à une baisse des impôts sur les revenus des classes moyennes supérieures, entrave l'employabilité et la consommation intérieure. Un équilibre a été rompu, ce qui constitue selon moi un inconvénient pour les années qui viennent.
M. Philippe GODFRAIN
Nous arrivons au terme du temps imparti. Je remercie chacun de vous pour vos interventions.