CHAPITRE I
LE POIDS DE LA GÉOGRAPHIE ET DE L'HISTOIRE
On ne saurait apprécier la portée de l'engagement libéral néo-zélandais et en méditer utilement les enseignements sans une claire perception des spécificités de son contexte. Aussi, une brève présentation de la géographie tant physique qu'humaine du pays, de son économie et de son histoire apparaît-elle un préalable indispensable.
I. UN PAYS INSULAIRE DU PACIFIQUE SUD
A. DEUX GRANDES ÎLES VERTES À MI-CHEMIN DE L'ÉQUATEUR ET DU PÔLE SUD
Sur les
cartes, les deux grandes îles
3(
*
)
composant le territoire
néo-zélandais dessinent un arc de 1.500 km de haut au sud-ouest
de l'Australie.
D'une superficie totale de 270.000 km² -soit l'équivalent de la
Grande-Bretagne- ces deux îles séparées par le mince
détroit de Cook (30 km) présentent des paysages marqués
par l'activité volcanique
4(
*
)
où alternent chaînes de
montagnes élevées (le Mont Cook, le plus haut sommet, culmine
à plus de 3.700 m), hauts plateaux herbeux ou boisés, vastes
plaines et côtes découpées
5(
*
)
.
La Nouvelle-Zélande bénéficie d'un climat
tempéré. Les températures moyennes s'échelonnent de
8° en juillet -l'hiver dans l'hémisphère sud- à 17
° en janvier. En raison de l'importance des barrières montagneuses
et de l'orientation ouest-est des vents dominants, la pluviométrie varie
parfois fortement de la côte ouest -la plus humide- à la
côte est, tout particulièrement dans l'île du Sud, mais elle
est globalement importante
6(
*
)
et
fait de la patrie des "Kiwis"
7(
*
)
un pays vert aux atouts agricoles indéniables
.
B. UNE POPULATION DE TAILLE LIMITÉE, MAJORITAIREMENT ISSUE DE L'IMMIGRATION
1. Un peuplement de faible densité à forte concentration urbaine
La
Nouvelle-Zélande compte quelques 3,7 millions d'habitants
8(
*
)
(dont plus de 2,8 millions dans
l'île du Nord), soit moins que Hong-Kong et un peu plus que l'Irlande. La
densité moyenne de population -13 habitants au km²- y est beaucoup
plus importante qu'en Australie (2 habitants au km²) mais entre 7 et 8
fois inférieure à celle de la France ; elle est
équivalente à celle de la Norvège.
Cette population est à 85 % urbaine. Les quatre plus grandes villes
9(
*
)
abritent à elles seules
plus de la moitié des Néo-zélandais.
Cependant, caractéristique assez exceptionnelle au sein de l'OCDE, la
population rurale totale est restée relativement stable au cours des
soixante dernières années, autour d'un demi-million de personnes.
Si la proportion de personnes vivant en zone rurale est passée de 32 %
à 15 % durant cette période, ce n'est pas du fait d'un
dépeuplement des campagnes : c'est parce que la presque totalité
de la croissance démographique nette a été le fait des
zones urbaines.
2. Un peuplement d'immigration à large prédominance européenne
Peu
nombreux et fortement citadins, les Néo-zélandais sont aussi, en
grande majorité, un peuple d'immigrés. Seuls 14 % d'entre eux
sont des descendants -parfois métissés- des Maoris, les
polynésiens qui occupaient les îles au moment de l'arrivée
des premiers colons. Les immigrés plus récents et, pour
l'essentiel, les descendants d'immigrés constituent plus de 85 % de la
population, dont 9 % sont d'origine non européenne
10(
*
)
et 79 % -ceux dits "les Pakehas"-
d'origine européenne.
Au début de la colonisation, les Pakehas étaient presque
exclusivement Anglais et Ecossais. La ruée vers l'or de la
dernière partie du 19e siècle attira un grand nombre d'Irlandais
et de ressortissants des pays du Nord ou du centre de l'Europe continentale
(Néerlandais notamment). Après 1945, l'Europe de l'Est et du Sud
(Grèce, Italie, Croatie) a alimenté les flux d'immigration.
Enfin, Polynésiens et Asiatiques ont été nombreux au cours
des 20 dernières années.
Il n'en demeure pas moins que l'apport démographique des premiers temps
a forgé l'identité néo-zélandaise contemporaine.
C'est la culture anglaise qui demeure la référence même si
les traditions maories y sont de plus en plus intégrées,
même si les paysages urbains -où dominent les maisons
individuelles construites en bois- évoquent davantage ceux des
Etats-Unis que les villes et villages du Devonshire ou du Lancashire.
3. Une politique d'immigration résolument sélective et pragmatique
Aujourd'hui, le pays du "grand nuage blanc", comme l'avaient
dénommé les premiers occupants maoris
11(
*
)
, reste un pays d'immigration. Il a
délivré 48.000 visas en 1995, 54.000 en 1996, 33.000 en 1997, ce
qui représente l'acceptation en trois ans d'un nombre d'immigrés
équivalent à 4 % de la population totale.
Les immigrés légaux composent l'essentiel des flux d'immigration.
L'immigration clandestine y est limitée, notamment en raison du
caractère insulaire du territoire qui facilite le contrôle des
mouvements de population.
Surtout, caractéristique majeure, la politique suivie vise avant tout
à sélectionner des immigrants de préférence jeunes,
disposant de compétences ou des moyens d'investir, ayant une bonne
connaissance de l'anglais et pouvant aisément pourvoir un emploi
disponible. Ces dix dernières années, cette politique a connu
quelques inflexions amenant à des changements de pondération
entre ces critères mais son objectif primordial n'a pas changé.
Pour les pouvoirs publics néo-zélandais,
l'immigration est
avant tout un moyen d'assurer le développement et la
compétitivité de l'économie nationale.
Le pragmatisme, et non des principes idéologiques, paraît
présider à l'ajustement des règles d'immigration.
Ainsi, avant 1991, étaient privilégiés les candidats
disposant d'un contrat de travail ou étant à même
d'apporter des compétences qui faisaient défaut sur le
marché du travail. A compter de 1991, un souci de gestion à plus
long terme du "capital humain" du pays a conduit à favoriser les
candidats à haut niveau de qualification, tout particulièrement
ceux détenant des diplômes élevés. Puis, devant le
constat que même des immigrés très qualifiés se
retrouvaient au chômage, en 1995 cette orientation a été
corrigée en accroîssant le nombre de points accordés
à la maîtrise de l'anglais dans le dépouillement des
questionnaires remplis par les postulants.
Les inflexions de ces règles entraînent d'ailleurs des
modifications dans les provenances migratoires. Pôles d'émigration
dominants dans la première partie de la décennie 1980,
l'Angleterre et l'Irlande ont été remplacées par les pays
du Pacifique dans les années suivantes, l'Asie du Nord (Inde, Chine)
devançant l'Asie du Sud-Est au début des années 1990,
alors qu'actuellement les principaux pays d'origine de l'immigration sont par
ordre d'importance : l'Angleterre, l'Afrique du Sud (depuis 1994), la Chine,
l'Inde, Samoa.
II. UNE ÉCONOMIE OUVERTE SUR LE MONDE OÙ L'AGRICULTURE JOUE UN RÔLE STRATÉGIQUE
A. DES CARACTÉRISTIQUES SPÉCIFIQUES
Avec une
production intérieure brute de l'ordre de 57 milliards de dollars
américains en 1987, l'économie néo-zélandaise est
de dimension modeste à l'échelle mondiale.
Le revenu par
habitant, comparable à celui du Portugal, est l'un des moins
élevé de l'OCDE.
D'envergure limitée par la taille, l'économie
néo-zélandaise n'en est pas moins aujourd'hui largement ouverte
sur le commerce international. Les exportations atteignent 22 % du PIB et les
importations 21 %.
Elle bénéficie en outre d'un privilège :
la quasi
auto-suffisance énergétique.
La Nouvelle-Zélande
couvre 90 % de ses besoins en énergie à des prix peu
élevés au regard de ceux des autres pays de développement
comparable
12(
*
)
car elle dispose
de réserves de gaz et de pétrole ainsi que de ressources
hydro-électriques et géothermiques, ces dernières assurant
près des trois-quarts de la production électrique.
La répartition de la production par grands secteurs d'activité
fait apparaître une part prédominante des services (67 %), tandis
que l'industrie représente 25 % et l'agriculture au sens large (y
compris la forêt et la pêche) quelque 8 %.
Le poids de l'agriculture dans l'économie est cependant plus
considérable que ce que laisse supposer une telle présentation.
Si on ajoute aux emplois directs pourvus dans le secteur primaire tous les
emplois connexes qui s'y rattachent dans les secteurs secondaires et
tertiaires, le ratio atteint 18 %. De fait, en dépit de sa
diversification récente, dans le tourisme notamment, l'économie
néo-zélandaise repose encore largement sur l'exploitation de ses
ressources naturelles.
Le pays reste d'abord producteur et transformateur de
produits de base.
Les performances agricoles varient selon les produits. Elles sont tout à
fait remarquables pour le lait où les coûts de production sont les
plus bas du monde
13(
*
)
, les
vaches pouvant paturer en liberté dix mois sur douze
14(
*
)
. Mais toutes les productions agricoles
ont un point commun : leur équilibre financier dépend des
exportations (à 90 % pour la viande d'agneau, 75 % pour le mouton, 81 %
pour le boeuf, 90 % pour la laine, 90 % pour les produits laitiers).
C'est ainsi qu'avec 58 % des exportations, l'agriculture est de loin la
clef de voûte du commerce extérieur néo-zélandais.
B. DES INSTRUMENTS ORIGINAUX DE COMMERCIALISATION DES PRODUITS AGRICOLES : LES "BOARDS"
Dans un
contexte où la contrainte extérieure pèse fortement sur
les produits primaires, l'organisation efficace de leur commercialisation
revêt une importance cruciale.
Aussi, la Nouvelle-Zélande a-t-elle élaboré en ce domaine
un système qui mérite de retenir l'attention. La
quasi-totalité de la production agricole est coordonnée et
écoulée sur le marché international par -ou avec le
soutien- de Boards. Ces organismes de statut souvent coopératif sont
spécialisés dans la promotion et la commercialisation d'un
produit donné.
Tous les Boards sont régis par un texte de loi qui leur est propre, ce
qui explique la diversité tant de leurs statuts que de leurs
prérogatives. On en compte neuf auxquels on assimile habituellement deux
organismes de même nature.
Seuls cinq d'entre eux exercent à un certain degré un monopole de
commercialisation
15(
*
)
. Les
autres
16(
*
)
ont essentiellement
un rôle réglementaire et de promotion et si leurs statuts les
autorisent parfois à exercer une activité commerciale (c'est le
cas du Meat Producers Board et du Wool Board), celle-ci n'intervient que dans
des circonstances exceptionnelles et dans un contexte concurrentiel.
Ainsi, selon les cas, le rôle des Boards peut concerner la vente, la
promotion et le marketing, la recherche, le contrôle de la
qualité, l'analyse des marchés d'exportation, la centralisation
et la diffusion aux professionnels concernés de l'information s'y
rapportant, le conseil et l'assistance aux éleveurs, la
représentation de la Nouvelle-Zélande au sein d'organismes
internationaux. Quelques-uns exercent simultanément toutes ces
fonctions. Les plus importants (Dairy Board par exemple) exercent une influence
majeure dans l'orientation de la production et la fabrication des produits
dérivés destinés aux marchés étrangers.
Actuellement, le monopole à l'export des Boards intervenant dans des
secteurs de production majeurs (lait, kiwis, pommes et poires) se trouve
contesté, en particulier par les Etats-Unis. A terme, certains d'entre
eux pourraient donc perdre une partie de leurs prérogatives en ce
domaine. Cela ne paraît toutefois pas de nature à remettre en
cause le rôle déterminant qu'ils jouent dans le succès des
produits agricoles néo-zélandais sur le marché mondial.
III. UNE NATION MARQUÉE PAR L'EMPREINTE BRITANNIQUE ET LE MODÈLE DE L'ÉTAT-PROVIDENCE
A. UN HÉRITAGE INTÉRIORISÉ
1. Le plus jeune des dominions britanniques
La
Nouvelle-Zélande a été annexée à la Couronne
britannique en 1840
17(
*
)
, dix ans
après les premières arrivées d'importance de pionniers
européens mais 71 ans après que le navigateur anglais James
Cook l'ait cartographiée (1769) et près de deux siècles
après que le hollandais Tasman l'ait découverte. Elle est le plus
jeune des Dominions britanniques mais aussi, ceci expliquant sans doute cela,
le plus éloigné de l'Angleterre.
Ces facteurs historiques et géographiques combinés à la
nature du mouvement d'immigration initial expliquent qu'en dépit de leur
accession à l'indépendance en 1947, les
Néo-Zélandais restent attachés par un lien de nature
sentimentale à la Couronne d'Angleterre. Alors que leurs voisins
australiens, comme eux membres du Commonwealth, projètent de remplacer
à la tête de l'Etat la Reine Elisabeth par un Président de
la République, rien de tel n'est envisagé en
Nouvelle-Zélande.
On doit voir une marque parmi d'autres de cet attachement dans la vigueur de
l'engagement néo-zélandais aux côtés de la
Grande-Bretagne et des alliés occidentaux au cours des deux grands
conflits mondiaux du siècle. Au cours de la guerre de 1914-1918, les
régiments de volontaires néo-zélandais, qui combattirent
notamment sur les champs de bataille du Nord de la France,
enregistrèrent des pertes considérables - plus de 18.000 hommes -
compte tenu de la faible population du pays. De même, lors du
déclenchement de la Seconde guerre mondiale, la Nouvelle-Zélande
a déclaré la guerre à l'Allemagne une heure et demie
seulement après la Grande-Bretagne.
2. Un legs important mais relativisé
L'influence britannique n'a pas imprégné
seulement les
coeurs et les esprits en Nouvelle-Zélande.
On la perçoit également au plan juridique -la
Nouvelle-Zélande est un pays de Common law- et dans la vie quotidienne :
la conduite routière s'y effectue à gauche. Le poids des
collectivités locales dans la vie publique en est un autre signe. Il
n'existe en effet que deux niveaux d'administration territoriale : le "local
government" dans le cadre de "communes" de taille importante et le gouvernement
central.
Il convient aussi de se rappeler que longtemps la Nouvelle-Zélande a pu
être à juste titre qualifiée de "ferme de la
Grande-Bretagne". Dans les années 1960, 90 % de ses exportations
étaient d'origine agricole et 90 % d'entre elles allaient vers la
Grande-Bretagne. En retour, près de la moitié de ses importations
en provenaient.
Depuis l'entrée de celle-ci dans le Marché commun qui a
été durement ressentie par la population, la situation a
changé. En 1997, le Royaume-Uni ne représentait plus que 6,4 %
des exportations et 5,4 % des importations néo-zélandaises.
De même, dans le domaine des institutions politiques, au-delà des
similitudes du régime parlementaire, on relève des ruptures
d'importance par rapport aux traditions britanniques. Ainsi, en 1950,
le
Conseil législatif conçu à l'image de la Chambre des Lords
a été supprimé
et, aujourd'hui, la
Nouvelle-Zélande est l'une des rares démocraties à
posséder un Parlement monocaméral. Plus récemment, en
1993,
l'adoption, par référendum, d'un nouveau mode de
scrutin
incluant une dose importante de proportionnelle
18(
*
)
a sonné le glas du "bipartisme
à l'anglaise". Et même si le parti national et le parti
travailliste -les deux partis traditionnels- demeurent les plus importants,
cette novation a entraîné une nette reconfiguration du paysage
politique.
Aussi, le tropisme britannique de la Nouvelle-Zélande ne doit-il pas
être exagéré. Son enracinement dans la zone "Pacifique",
son ouverture à l'Asie, sa politique d'intégration de la
minorité ethnique maorie, la diversité croissante de son
immigration, voire même la vigueur quasi "théologique" de ses
positions antinucléaires composent autant de signes de transformation de
la "matrice culturelle" léguée par l'Empire britannique. Il n'en
reste pas moins que ce legs constitue encore le socle sur lequel ces
transformations s'opèrent.
B. UNE LONGUE TRADITION D'ÉTAT-PROVIDENCE
1. Une constance consensuelle
Le culte
du "tout Etat" et de la réglementation de l'économie a longtemps
prospéré en Nouvelle-Zélande.
L'État-providence y a été instauré par les
travaillistes en 1935 au sortir de la crise de 1929. Ils créèrent
un système de couverture sociale et de santé publique parmi les
plus avancées de l'époque
19(
*
)
.
Rappelé au pouvoir en 1949, le parti national le conserva, à la
seule exception des législatures 1957-1960 et 1972-1975, pendant 35 ans,
jusqu'en 1984. Favorable à l'interventionnisme étatique, le parti
national mena tout au long des " Trente glorieuses ", à
l'instar d'autres gouvernements occidentaux, des politiques économiques
d'inspiration keynésienne s'appuyant sur un contrôle des prix et
des salaires.
Il maintint les lois sociales votées par les travaillistes, notamment
celles adoptées en 1972-73 assurant une retraite indexée aux plus
de 60 ans ainsi qu'une couverture des frais médicaux et une garantie de
ressources à toute personne victime d'un accident. Il entretint
également un secteur public très étendu, les entreprises
d'Etat assurant 12 % du P.I.B. et intervenant dans des domaines aussi
hétérogènes que la banque, les assurances, les
télécommunications, la santé, l'énergie mais aussi
... l'hôtellerie, l'édition et l'exploitation forestière.
A cette époque, la Nouvelle-Zélande était habituellement
considérée comme le pays développé qui avait le
plus fort degré de protectionnisme tarifaire et d'intervention de l'Etat
dans son économie.
2. Deux revirements successifs
A
compter de la fin des années 1970 et au début des années
1980, le gouvernement "national" de Sir Robert Muldoon (1975-1984) engagea des
réformes visant à libéraliser les prix, les salaires et
les taux d'intérêts.
Mais, en 1982, échouant à stabiliser l'économie par ces
moyens
20(
*
)
Muldoon, toujours
Premier ministre, inversa l'orientation ainsi amorcée. Il instaura un
gel total des prix et des revenus, institua un contrôle des changes
extrêmement restrictif (imposant entre autres un rapatriement des gains
à l'export), attribua des subventions publiques aux secteurs
exportateurs et pris des mesures protectionnistes (licences quantitatives
à l'importation, taxes douanières élevées, ...)
ayant pour objet de réserver le marché domestique aux produits
manufacturés nationaux. Il imposa même aux fonds de pension du
secteur public d'investir exclusivement en bons du Trésor et en
obligations d'Etat.
Selon le Fonds monétaire international, la politique économique
ainsi conduite était la plus dirigiste des pays développés
et s'apparentait par certains aspects à celles menées, à
la même époque, dans les économies planifiées
d'Europe de l'Est. D'aucuns se permirent même à l'époque de
qualifier le pays " d'Albanie du Pacifique ". C'est un fait que les
productions néo-zélandaises, notamment agricoles, comptaient
alors parmi les plus subventionnées du monde occidental.