Capitaine au Conseil supérieur de la guerre au début du conflit, Jean FABRY demande immédiatement à partir au front. Il obtient le commandement d'une unité d'élite : le 23ème bataillon de chasseurs alpins. Il prend part aux durs combats de la Woëvre puis de l'Yser , revient en Artois à Carency, puis est envoyé en Alsace où il conduit son bataillon à l'Hartmansweilerkopf puis au Linge ; le 6 mars 1915, il reprend brillamment Reichackerkopf mais, se portant à la tête de ses hommes pour les réorganiser, il est grièvement blessé. Le 24 mars, il est amputé de la jambe gauche.

Refusant la retraite, il est d'abord affecté à la Place de Paris puis désigné pour organiser l'école d'officiers d'état-major de Senlis. C'est là qu'il rencontre le maréchal JOFFRE, lequel, fortement impressionné par les qualités de FABRY, en fait son chef de cabinet. A ce titre, il accompagne la mission JOFFRE-VIVIANI aux Etats-Unis et, de concert avec eux, prend part aux laborieux entretiens devant aboutir à l'entrée en guerre des Américains.

Tout au long de sa carrière politique, il n'eut de cesse de dénoncer le réarmement inquiétant de l'Allemagne. Rapporteur puis président de la commission de l'armée de l'Assemblée nationale, il fut le collaborateur de MAGINOT et devint ministre des colonies puis de la guerre. En 1936, il entre au Sénat et devient membre de la commission de l'armée. En 1938, rapporteur du projet de loi sur l'organisation générale de la nation pour le temps de guerre, il fit voter ce texte à l'unanimité. Il ne se représente pas aux élections de 1945.

Les officiers supérieurs devenus sénateurs

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