Journaliste, Marc Rucart commence en 1928 une brillante carrière politique.
Élu député radical-socialiste, il s'intéresse à toutes les questions touchant la défense du pays. De juin 1936 à mars 1940, il occupe alternativement les postes de ministre de la Justice et de ministre de la Santé publique dans les cabinets Blum, Chautemps puis Daladier.
Il ne prend pas part au vote du 10 juillet 1940 et entre immédiatement dans la Résistance. Ayant constitué à Paris un premier groupe, il est arrêté en janvier 1941 avant d'être emprisonné au Cherche-Midi, puis à Fresnes. Libéré, faute de preuves, il participe à la fondation de l'organisation Patriam Recuperare.
Contraint de quitter Paris à la suite d'une dénonciation, il regagne la zone sud pour y organiser, avec le groupe Combat, le centre de résistance de Toulouse. A la demande de Jean Moulin, il revient à Paris en mai 1943 pour la création du Conseil national de la Résistance dans lequel il représente le parti radical-socialiste.
Il rejoint ensuite Londres, puis Alger, pour siéger en novembre 1943 à l'Assemblée consultative provisoire où il préside la commission des affaires étrangères. C'est à ce titre qu'il est envoyé à Brazzaville en janvier 1944 pour assister aux délibérations de la conférence coloniale. Il accède ensuite à la présidence du parti radical-socialiste jusqu'à la Libération.
En novembre, il siège à la seconde assemblée consultative, à Paris, où il préside le groupe de la gauche démocratique radicale et radicale-socialiste. Il est ensuite élu conseiller de la République représentant la Côte d'Ivoire, le 13 janvier 1947.