Marchand forain de l'Ariège, militant syndical, il entre au parti communiste en 1934. La guerre de 1939 marque une étape décisive dans son engagement politique. Après sa démobilisation, il rejoint la Résistance dans le cadre du son parti. Il distribue d'abord des tracts condamnant le régime de Vichy avant d'assurer les transmissions entre la direction du parti communiste pour la zone sud et des groupes locaux, jusqu'en janvier 1941.
Recherché par la police de Vichy, Aimé Molinié doit quitter l'Ariège, déjouant une première tentative d'arrestation en juillet 1941. Tandis que le tribunal de Foix le condamne aux travaux forcés à perpétuité, il entre dans la clandestinité sous le nom d'Eugène. Agent de liaison dans différentes régions, il est finalement arrêté dans l'Aveyron, puis condamné à mort par le tribunal de Montpellier. Il parvient à s'échapper et poursuit son action, d'abord à Grenoble, puis à Marseille, en 1943. Il prépare la libération en organisant de grandes grèves.
Parcourant comme agent de liaison de nombreux départements, il se fixe ensuite dans le Limousin. Victime d'un grave accident, il est freiné dans ses activités par de multiples fractures. Il est absent lors de la libération de Limoges. Lorsqu'il revient de Lyon, où il avait pris des instructions, il est arrêté par des Francs-Tireurs qui le prennent pour un milicien et ne le relâchent que 24 heures plus tard. Il finit la guerre à la tête d'un puissant réseau. Son courage et ses actions lui valent la croix de guerre 1939-1945.
Renouant à la Libération avec la vie politique, il contribue à réorganiser le parti communiste dans plusieurs régions. En 1946, il est élu conseiller de la République de l'Ariège.