Après des études de droit, Auguste Champetier de Ribes s'inscrit au barreau de Paris en 1907. A la même époque, il rencontre Albert de Mun, dont les principes chrétiens sociaux le séduisent. Mobilisé en 1914, comme sergent, il est envoyé sur le front de Lorraine et en 1916 à Verdun. Blessé à deux reprises, cité plusieurs fois à l'ordre de l'armée, il est fait chevalier de la Légion d'honneur et termine la guerre comme capitaine.
En 1924, il est élu député des Basses-Pyrénées, département dont sa famille est originaire, et fonde la même année le Parti démocrate populaire, dont il assure la présidence à partir de 1929. Appelé à plusieurs reprises à des fonctions ministérielles, il devient sénateur en 1934.
Le 10 juillet 1940, à Vichy, il fait partie des 80 parlementaires qui refusent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Aussitôt après le vote, il se retire dans son département où il crée le réseau de résistance « Liberté », rebaptisé en 1941 « Combat ». Le 2 décembre 1942, il est arrêté et interné à Evaux-les-Bains dans la Creuse. Il parvient à s'échapper en juin 1944 et à regagner clandestinement le Béarn.
Vice-président du Comité départemental de libération en 1944, il participe à la reconstruction des Basses-Pyrénées, puis siège à l'Assemblée consultative provisoire. En janvier 1946, le général de Gaulle le nomme délégué du gouvernement provisoire au procès de Nuremberg. Il y soutient l'accusation pour le compte de la France, de la Belgique, du Luxembourg et de la Hollande. En décembre, il renoue avec la vie parlementaire lors de son élection au Conseil de la République, dont il devient le premier président le 14 janvier 1947, avant de disparaître deux mois plus tard.