Issu d'une vieille famille de la noblesse alsacienne, Hubert d'Andlau de Hombourg commence sa carrière politique comme conseiller municipal de Stotzheim dans le Bas-Rhin. Son intérêt pour les questions agricoles le conduit à accepter la présidence de la chambre d'agriculture et de l'office agricole du Bas-Rhin, puis en 1924 de la fédération agricole d'Alsace et de Lorraine. Elu sénateur en 1928, il prend une part active aux débats de la Haute Assemblée en particulier sur les questions intéressant sa région.
Le 10 juillet 1940 à Vichy, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain puis, estimant que sa place est auprès de ses concitoyens, regagne sa région occupée par les Allemands. En 1941, ces derniers contraignent les parlementaires de la « zone annexée » (Bas-Rhin, Haut-Rhin et Moselle) à abandonner leurs mandats français. Le 5 juin, placé dans l'obligation d'obtempérer, Hubert d'Andlau adresse la lettre suivante au président du Sénat :
« Monsieur le Président, en raison des circonstances politiques amenées par l'introduction de l'administration civile allemande en Alsace, j'ai été sommé par le chef de l'administration de me démettre du mandat parlementaire. J'ai donc l'honneur de remettre ce mandat entre vos mains. Veuillez agréer, etc... »
A la Libération, son attitude d'opposition systématique à l'occupant et son éviction de tous ses mandats amènent le Jury d'honneur à relever Hubert d'Andlau de Hombourg de l'inéligibilité. Il se retire cependant de la vie politique et décède le 3 novembre 1959.