SÉANCE

du mercredi 5 mars 2025

62e séance de la session ordinaire 2024-2025

Présidence de M. Gérard Larcher

Secrétaires : Mme Sonia de La Provôté, M. Mickaël Vallet.

La séance est ouverte à 15 heures.

Le procès-verbal de la précédente séance, constitué par le compte rendu analytique, est adopté sous les réserves d'usage.

Hommage à d'anciens sénateurs

M. le président.  - (Mmes et MM. les sénateurs et les membres du Gouvernement se lèvent.) C'est avec émotion que nous avons appris le décès de notre ancien collègue Roger Romani.

Ce militant gaulliste a eu une véritable proximité avec Jacques Chirac, auquel il voua une fidélité sans faille et dont il fut le conseiller au sein de différents ministères.

En 1977, quand Jacques Chirac devient maire de Paris, il devient adjoint au maire, chargé de la Questure.

En septembre de la même année, il fait son entrée au Sénat, en même temps que Charles Pasqua. Il rejoint le groupe du Rassemblement pour la République (RPR) et devient membre de la commission des lois, puis sera membre de la commission des finances. Tout au long de sa vie politique, il sera un ardent défenseur du bicamérisme.

En 1986, Roger Romani remplace Charles Pasqua, qui devient ministre de l'intérieur, à la tête du groupe RPR du Sénat. J'aurai alors le plaisir de le côtoyer à mon arrivée dans cette assemblée.

De 1993 à 1995, Roger Romani est ministre délégué aux relations avec le Sénat et chargé des rapatriés, puis de 1995 à 1997 ministre des relations avec le Parlement dans le gouvernement d'Alain Juppé.

Il redevient sénateur en 2002. Au Sénat, il est membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

En 2008, Roger Romani est désigné pour occuper l'une de nos plus hautes fonctions, celle de vice-président du Sénat.

En ce moment de tristesse et de recueillement, je souhaite exprimer à son épouse Joëlle, à sa famille, à ses proches, à tous ceux à qui il était cher et qui sont dans la peine, les condoléances sincères de ses anciens collègues du Sénat de la République. Il repose aujourd'hui à Ghisoni, dans sa terre natale de Corse qui lui était si chère.

C'est toujours avec la même émotion que nous avons appris le décès de notre ancien collègue Jean Pierre Cantegrit.

Devenu sénateur des Français de l'étranger, en 1977, Jean-Pierre Cantegrit sera pionnier en matière de protection sociale des Français expatriés.

La loi du 17 juin 1980, sur la base de deux propositions de loi qu'il avait déposées au Sénat, étend la protection sociale aux Français de l'étranger non-salariés, pensionnés ou retraités.

En 1984, sur la base de sa proposition de loi, est adopté un projet de loi prévoyant l'extension de la couverture à l'ensemble des citoyens français résidant hors de France sur la base d'une adhésion volontaire. Le texte crée également une caisse autonome de sécurité sociale, la Caisse des Français de l'étranger. Il la présidera de 1985 à 2015.

Jean-Pierre Cantegrit siégera à la commission des affaires sociales pendant trente-quatre ans. Puis en 2011, il rejoint la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées.

Il présidera le groupe d'amitié France-Sénégal, puis le groupe d'amitié France-Afrique centrale. Il effectuera de nombreux déplacements, avec moi-même puisque le président Sarkozy nous avait chargés de le représenter au cinquantième anniversaire des indépendances africaines.

Au nom du Sénat, je souhaite exprimer notre sympathie et notre profonde compassion à son épouse, à sa famille et à ses proches.

Je vous propose d'observer un instant de recueillement. (Mmes et MM. les sénateurs et les membres du Gouvernement observent un instant de silence.)