SÉANCE
du mercredi 30 octobre 2024
12e séance de la session ordinaire 2024-2025
Présidence de M. Gérard Larcher
Secrétaires : Mme Marie-Pierre Richer, M. Mickaël Vallet.
La séance est ouverte à 15 heures.
Le procès-verbal de la précédente séance, constitué par le compte rendu analytique, est adopté sous les réserves d'usage.
Hommage à MM. Claude Huriet et Jean-François Picheral, anciens sénateurs
M. le président. - C'est avec tristesse que nous avons appris lundi le décès de notre ancien collègue Claude Huriet, sénateur de la Meurthe-et-Moselle de 1983 à 2001, qui siégea au sein du groupe de l'Union centriste des démocrates de progrès puis de l'Union centriste et fut questeur du Sénat de 1998 à 2001.
Ce médecin de formation, professeur agrégé à la faculté de médecine de Nancy, était un grand humaniste. Pionnier, il s'impliqua sur des sujets qui demeurent d'actualité : la lutte contre le cancer, les greffes, ou encore les questions de bioéthique.
Il créa ainsi le centre d'hémodialyse de Nancy où il réalisa les premières transplantations rénales. Il présida l'Institut Curie jusqu'en 2013, et siégea notamment au comité international de bioéthique de l'Unesco entre 2002 et 2006.
Au Sénat, il s'investit tout naturellement sur les questions de santé et de bioéthique au sein de la commission des affaires sociales, dont il fut vice-président.
Nous nous souvenons bien sûr de la loi de 1988 qui porte son nom, ainsi que celui de notre ancien collègue Franck Sérusclat, sur la protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales. Il fut également rapporteur de la loi de 1996 sur les thérapies géniques et cellulaires ou encore de la loi de 1998 sur le renforcement de la veille sanitaire et le contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme.
Au nom du Sénat tout entier, je veux assurer sa famille et ses proches, ainsi que le président et les membres du groupe de l'Union centriste, de notre sympathie.
C'est également avec une profonde tristesse que nous avons appris, le 12 octobre dernier, le décès de notre ancien collègue Jean-François Picheral, qui fut sénateur des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2008.
Médecin radiologue de profession, il siégea au conseil général des Bouches-du-Rhône et fut élu maire d'Aix-en-Provence en 1989. Durant ses deux mandats de maire, Jean-François Picheral a contribué au lancement de projets structurants pour sa ville, tels que la requalification du cours Mirabeau ou encore l'implantation de la gare TGV sur le plateau de l'Arbois.
Élu sénateur le 27 septembre 1998, Jean-François Picheral fut secrétaire de la commission des affaires culturelles et vice-président de l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé.
Il a initié la proposition de loi dite « Français par le sang versé », adoptée en décembre 1999, qui permet à tout étranger, engagé dans les armées françaises, blessé au combat, notamment aux légionnaires, de devenir Français de plein droit, sur proposition du ministre de la défense. Il voyait dans le fait de servir sous les drapeaux une preuve incontestable de l'attachement porté à notre pays et aux valeurs démocratiques qui fondent la société française. Jean-François Picheral a contribué à tisser ce lien si particulier entre le Sénat et la Légion étrangère, tel que nous le vivons chaque 13 juillet au jardin du Luxembourg.
Au nom du Sénat tout entier, je salue la mémoire d'un homme engagé pour son territoire et ses habitants, et j'adresse mes condoléances les plus sincères à sa famille et à ses proches.
Ces deux anciens collègues ont beaucoup apporté à notre assemblée.