2 septembre 1870 : Napoléon III capitule.
4 septembre 1870 : la République est proclamée.
5 septembre 1870 : Victor Hugo rentre à Paris, acclamé par la foule.
Dès son arrivée, Victor Hugo écrit un "Appel aux Allemands" dans lequel il rappelle que "les deux nations ont fait l'Europe... Cette guerre, est-ce qu'elle vient de nous ? C'est l'Empire qui l'a voulue, c'est l'Empire qui l'a faite. Il est mort... Nous n'avons rien de commun avec ce cadavre". Quand il voit l'étau se refermer sur Paris, il annonce que la ville se défendra.
Il se tient à l'écart de ceux qui veulent faire la Commune (Blanqui, Ledru-Rollin...).
Le 31 octobre, quand celle-ci veut renverser le gouvernement provisoire, il refuse de se joindre au mouvement et blâme cette tentative. Même s'il méprise le général Trochu, président du gouvernement, il juge plus dangereux encore un soulèvement en présence de l'ennemi.
Le 16 janvier 1871, l'Assemblée nationale est élue avec pour mission de signer la paix. Représentant de la Seine et assuré d'être élu, Victor Hugo quitte Paris pour Bordeaux, siège de cette assemblée, le 13 janvier.
Les républicains patriotes (Gambetta, Louis Blanc, Brisson, Clemenceau), dont Victor Hugo est proche, sont très minoritaires dans cette assemblée qui élit Thiers chef du pouvoir exécutif.
Le 26 février 1871, Victor Hugo refuse de voter le traité de paix présenté par Thiers.
Victor Hugo proteste quand l'Assemblée, qui craignait Paris, décide de s'installer à Versailles.
En commission, il refuse le sacrifice de l'Alsace et de la Lorraine.
En séance publique, le 1er mars, il célèbre la résistance de Paris : "Paris se résigne à sa mort, mais non à notre déshonneur".
Devin, il prévoit une revanche : " Oh! une heure sonnera - nous la sentons venir - cette revanche prodigieuse...".
Le 8 mars 1871, l'Assemblée débat de l'annulation de l'élection de Garibaldi en son sein. Victor Hugo, qui le défend, est pris à parti, empêché de parler. Il démissionne.
Le 18 mars, il rentre à Paris à la suite de la mort de son fils Charles, au moment où la Commune prend le pouvoir, mais quitte la ville rapidement pour Bruxelles.
C'est de Bruxelles qu'il suit les événements. Il n'approuve pas les excès de la Commune mais supplie le gouvernement de Versailles de ne pas répondre aux crimes par des crimes : en réponse à l'exécution de 64 otages par la Commune, le gouvernement de Versailles fusille 6000 insurgés.
Après la chute de la Commune, Hugo fait savoir que sa porte est ouverte aux exilés. Il écrit en hommage aux vaincus ("Viro Major" dédié à Louise Michel qu'il admire, ...). Sa position n'est pas comprise et dans la nuit du 27 au 28 mai, sa maison est lapidée.
Il est ensuite expulsé de Belgique en dépit des violentes protestations qui se sont élevées au Sénat et à la Chambre des députés.
Réfugié au Luxembourg, il rédige son poème "L'année terrible".
Le 1er octobre 1871, il regagne Paris.
En janvier 1872, il est battu aux élections législatives : les électeurs lui reprochent son indulgence envers les Communards.
En janvier 1876, sur la proposition de Clemenceau, il est candidat au Sénat et élu au second tour. Le Sénat lui sert de tribune pour poursuivre son combat en faveur de l'amnistie des Communards.