Originaire des Ardennes, Marie-Hélène Cardot seconde son mari dans l'entreprise familiale de construction métallique.
Sous l'Occupation, elle met en place une filière d'évasion pour les prisonniers de guerre. En 1941, elle est arrêtée par les Allemands et internée à Sedan. Libérée le mois suivant faute de preuves, elle reprend ses activités clandestines et poursuit son assistance aux maquisards et aux évadés, au sein du réseau « Organisation civile et militaire », jusqu'à sa nouvelle arrestation le 18 juin 1944. Incarcérée à Charleville-Mézières, elle n'évite la déportation que grâce à une action de force de la Résistance qui attaque son convoi et la libère le 29 août.
Membre du comité départemental de Libération, décorée de la médaille de la Résistance, Marie-Hélène Cardot s'engage dans la vie politique à la fin des hostilités.
En 1946, elle fait partie des 21 femmes élues au tout nouveau Conseil de la République, où elle occupe le poste de secrétaire. Réélue sénateur des Ardennes en 1948, avec l'étiquette MRP, elle siège à la commission de la famille et à celle des pensions qu'elle présidera à partir de 1955. Parlementaire très active, elle est chargée de nombreux rapports et intervient très souvent pour défendre la cause des familles touchées par la guerre et celle des anciens combattants.
A cette activité nationale, Marie-Hélène Cardot ajoute une carrière locale également bien remplie en exerçant les mandats de maire de Douzy et de conseiller général des Ardennes. Cette forte implantation locale lui permet d'être réélue sans difficulté au Conseil de la République, puis au Sénat dont elle assume la vice-présidence jusqu'en 1971.