"Pax in virtute tua" Lucien Simon
Dans l'entre-deux guerres, plusieurs officiers supérieurs ayant pris part aux combats de la Grande Guerre rejoignirent les bancs de la Haute assemblée. Et c'est tout naturellement qu'ils devinrent membres, pour la plupart d'entre eux, des commissions de l'armée, de la marine, de l'air ou des affaires étrangères.
Forts de leur expérience du commandement, acquise sous le feu des combats, ils participèrent à l'élaboration des grandes lois militaires de l'époque (loi de recrutement militaire, organisation défensive des frontières, organisation du service militaire, gestion des cadres et effectifs de l'armée, création d'un grand ministère de la défense nationale, organisation du service de santé...) et, ce faisant, aux orientations de la stratégie militaire française.
S'ils ne surent éviter l'humiliante défaite de 1940, persuadés qu'ils étaient d'assister à la réédition du plan Schlieffen et trop confiants dans nos lignes défensives le long du Rhin, ils ne cessèrent de dénoncer la remilitarisation et le réarmement de l'Allemagne. Ils ne furent guère entendus sur ce point, mais leurs compétences et leurs personnalités permirent à la commission de l'armée de réaliser un travail législatif de tout premier ordre.