COM (2012) 239 final
du 22/06/2012
Examen dans le cadre de l'article 88-4 de la Constitution
Texte déposé au Sénat le 29/06/2012Examen : 11/02/2013 (commission des affaires européennes)
Justice et affaires intérieures
Texte E 7460
Accord de réadmission avec la
Turquie
COM (2012) 239 final
(Procédure écrite du 11 février 2013)
Ce texte a pour objet de permettre la conclusion d'un accord entre l'Union européenne et la Turquie sur la réadmission des personnes en séjour irrégulier.
L'accord établit, sur une base de réciprocité, les obligations des deux parties pour garantir des procédures efficaces et rapides de retour des personnes qui ne remplissent pas ou ne remplissent plus les conditions d'entrée ou de séjour sur le territoire de l'une des parties. Il s'appliquera aux ressortissants nationaux, ainsi qu'aux ressortissants des pays tiers et aux apatrides. L'obligation de réadmission couvrira également les membres de la famille (conjoints et enfants mineurs célibataires). L'accord définit les modalités techniques régissant la procédure de réadmission : demande de réadmission, moyens de preuve, délais, modalités de transfert et modes de transport. Enfin, il organise les conditions de transit des personnes dans d'autres États en vue de leur rapatriement définitif.
Cet accord est important à l'heure où la frontière gréco-turque est devenue le principal point de passage vers l'Europe pour de nombreux migrants clandestins. Selon l'agence Frontex, plus de 40.000 interceptions ont été réalisés à cette frontière en 2011. Des filières de passeurs très structurées font désormais transiter les migrants en provenance d'Afrique et du Maghreb par Istanbul grâce aux liaisons aériennes turques à bas coût.
Parallèlement à cet accord, la Turquie a obtenu de l'Union européen le lancement d'un dialogue sur la libéralisation du régime des visas pour ses citoyens désireux de se rendre en Europe. Le 21 juin 2012, le Conseil a ainsi chargé la Commission européenne d'élaborer une feuille de route en vue de cette libéralisation.
Sous le bénéfice de ces remarques, la commission a décidé de ne pas intervenir plus avant sur ce texte.