COM(2012) 206 final
du 10/05/2012
Examen dans le cadre de l'article 88-4 de la Constitution
Texte déposé au Sénat le 22/05/2012Examen : 25/10/2012 (commission des affaires européennes)
Économie, finances et fiscalité
Texte E 7335
Modification du système de TVA
sur les bons
COM (2012) 206 final
(Procédure écrite du 25 octobre 2012)
Ce texte entend modifier la directive 2006/112/CE relative au système commun de TVA afin de prendre en compte l'essor récent de la commercialisation et de l'utilisation des bons au sein dans les pays de l'Union européenne. Les bons représentent un marché de plus de 52 milliards d'euros par an dans l'Union. Les télécommunications prépayées constituent environ 70 % de ce marché, suivies par les chèques-cadeaux et les bons de réduction.
La forte croissance de l'usage de bons pose d'importants problèmes de taxation au niveau communautaire. Les bons sont désormais souvent émis dans un pays et utilisés dans un autre : en fonction des réglementations nationales, cela peut donner lieu à une double imposition ou à une non-imposition. De manière générale, il n'existe pour l'instant aucun consensus européen sur la manière et le moment d'imposition (à l'émission ou à l'usage) des bons.
Dès lors, le texte E 7335 prévoit plusieurs modifications afin de dégager un système commun d'imposition :
- tout d'abord, il propose une définition communautaire commune de ce qui constitue un bon (« droit de recevoir un bien ou un service ou de bénéficier d'un rabais ») et les distingue ainsi des instruments de paiement. Le texte E 7335 distingue aussi deux types différents de bons : les bons à usage unique (BUU) et les bons à usages multiples (BUM) ;
- à cet égard, le texte propose d'imposer les BUU lors de leur émission (le destinateur et le lieu d'usage, donc la TVA applicable, étant clairement identifiés) et les BUM lors de leur usage. La nouvelle directive précise aussi le régime de règles fiscales applicables aux BUM internationaux afin d'éviter le phénomène de double imposition.
La commission a décidé de ne pas intervenir plus avant sur ce texte, dont les propositions rejoignent les pratiques françaises.