COM (2010) 528 final
du 01/10/2010
Examen dans le cadre de l'article 88-4 de la Constitution
Texte déposé au Sénat le 08/10/2010Examen : 20/10/2010 (commission des affaires européennes)
Budget communautaire
Textes E 5676, E 5677, E 5678, E 5693,
E 5699 et E 5700
Mobilisation
du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation
COM
(2010) 518 final, COM (2010) 528 final, COM (2010) 529 final,
COM (2010) 530
final, COM (2010) 531 final et COM (2010) 532 final
(Procédure écrite du 20 octobre 2010)
Depuis sa réforme en 2008, le Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM), initialement instauré pour apporter une aide aux travailleurs venant de perdre leur emploi dans des secteurs économiques bouleversés par la mondialisation, peut être mobilisé pour faciliter la reconversion des salariés licenciés en raison de restructurations induites par la crise économique et financière mondiale. A cet effet, ses conditions d'intervention ont été assouplies ; ainsi : le seuil d'intervention a été abaissé à 500 personnes licenciées, contre 1000 auparavant ; il est possible d'utiliser la subvention sur vingt-quatre mois contre douze auparavant ; enfin, le Fonds peut financer jusqu'à 65% des opérations de soutien aux travailleurs prévues par les États, contre 50 % auparavant. Fort logiquement, le nombre de dossiers soumis à la Commission croît considérablement depuis 2009.
S'inscrivant dans le cadre du règlement modifié, les textes E 5676, E 5677, E 5678, E 5693, E 5699 et E 5700 forment un ensemble de six demandes interdépendantes présentées par les Pays-Bas. Ces demandes concernent des licenciements intervenus dans 213 entreprises du secteur de l'imprimerie et de l'édition, réparties sur le territoire de 8 régions hollandaises. Au total, 3058 suppressions d'emploi ont été enregistrées. Les autorités hollandaises proposent, dans le cadre de six plans de soutien différents, de mettre en oeuvre des ensembles coordonnés de services personnalisés représentant un montant global de 16 154 322 euros.
Deux de ces demandes portent sur un nombre de licenciements inférieur au seuil d'intervention du FEM, fixé à 500 personnes. Toutefois, compte tenu du fait que les six demandes portent sur un secteur identique et que les entreprises ont rencontré des difficultés au même moment pour des motifs similaires, il est permis de considérer qu'il s'agit d'un seul et même dossier. Les demandes ne respectant pas le seuil relatif au nombre de licenciements devraient donc pouvoir être éligibles au FEM au même titre que les autres.
L'ensemble des demandes font le lien entre les licenciements et la crise financière et économique mondiale. Celle-ci s'est traduite dans le secteur de l'imprimerie et de l'édition par une chute des commandes liée à la dégradation du marché publicitaire et à la baisse des ventes de la presse écrite (magazines, quotidiens, presse commerciale ou professionnelle).
Jugeant recevables les arguments présentés par les autorités des Pays-Bas, la Commission propose de faire droit à leurs demandes et de contribuer à hauteur de 65 % du coût estimé des mesures d'accompagnement prévues.
La commission a décidé de ne pas intervenir plus avant sur ces textes.