COM (2010) 63 final
du 26/02/2010
Date d'adoption du texte par les instances européennes : 29/03/2010
Examen dans le cadre de l'article 88-4 de la Constitution
Texte déposé au Sénat le 05/03/2010Examen : 25/03/2010 (commission des affaires européennes)
Politique de coopération
Texte E 5161
Prorogation de mesures
restrictives à l'encontre des îles Fidji dans le cadre de la
coopération au développement
COM (2010) 63
final
(Examen en urgence du 25 mars 2010)
La commission des affaires européennes a été saisie d'une demande d'examen en urgence du texte E 5161, inscrit à l'ordre du jour du Conseil « Agriculture et pêche » du 29 mars 2010, pour adoption. Le président de la commission des affaires européennes a procédé à son examen, conformément à la procédure en vigueur.
Le texte E 5161 a pour objectif de proroger les mesures adoptées par l'Union européenne à l'égard des Îles Fidji dans le cadre de l'accord de Cotonou, à la suite du coup d'État militaire intervenu en décembre 2006. Ces mesures sont entrées en vigueur en octobre 2007 (décision 2007/641/CE) à la suite de consultations avec les autorités fidjiennes qui avaient abouti à une série d'engagements en matière de droits de l'homme, de principes démocratiques et d'État de droit. Elles lient les progrès de la politique de coopération entre l'Union et les Fidji au respect des engagements pris.
Après que le président de la République des Fidji a rompu ces engagements en avril 2009 en abrogeant la Constitution, en révoquant les juges et en reportant la tenue d'élections en 2014, l'Union a opté pour le maintien des mesures restrictives déjà en vigueur, tout en laissant la porte ouverte au dialogue avec le gouvernement provisoire des Fidji. Cette décision de l'Union s'applique jusqu'au 31 mars 2010. Force est de constater aujourd'hui qu'aucun progrès n'a été accompli par les autorités fidjiennes. Au vu de la situation, la Commission européenne propose donc de proroger les mesures actuelles pendant six mois, jusqu'au 1er octobre 2010. Cette position peut, bien entendu, être révisée à tout moment, avant le terme de la décision, en fonction de l'évolution du régime des Fidji.
Le président a jugé qu'il n'y avait pas d'obstacle à cette prorogation. Il a indiqué au Gouvernement qu'il pouvait donc considérer comme levée la réserve parlementaire du Sénat en ce qui concerne ce texte.