Mercredi 17 mai 2023, le Sénat a adopté une proposition de résolution relative à la reconnaissance du génocide ukrainien de 1932-1933, déposée par Joëlle Garriaud-Maylam et plusieurs de ses collègues.
Pourquoi ce texte ?
Les auteurs de la proposition de résolution déplorent que les autorités russes réfutent désormais l’existence d'une extermination par la faim – ou Holodomor – de plusieurs millions d’Ukrainiens organisée méthodiquement par le régime soviétique entre 1932 et 1933.
Pour les auteurs du texte, l'Holodomor doit être reconnu comme un génocide au regard de ses objectifs de négation de l'identité ukrainienne et de disparition de la nation ukrainienne (déportations et exécutions systématiques de dizaines de milliers de paysans et des élites culturelles les soutenant, interdiction pour les paysans de trouver refuge dans les villes pour échapper à la famine et déportation de centaines de milliers d’enfants ukrainiens en Russie afin de les russifier).
Cette reconnaissance vise à la fois à proclamer l’indéfectible attachement de la France au respect de la dignité de la personne humaine, à exprimer son soutien au peuple ukrainien et à prévenir la poursuite de tels agissements.
« Faire connaître les atrocités et les souffrances subies par le peuple ukrainien participe, aujourd’hui comme hier, du combat contre l’oubli, pour l’établissement des responsabilités et des réparations légitimes et contre la réitération de ces tragédies », soutient la résolution.
Les apports du Sénat
Par cette résolution, le Sénat :
- invite le Gouvernement français à reconnaître officiellement la famine, la déportation et l’extermination méthodiquement organisées par les autorités soviétiques, à l’encontre de millions d’Ukrainiens en 1932 et 1933, comme un génocide ;
- invite le Gouvernement français à condamner publiquement le génocide commis par les autorités soviétiques contre la population rurale ukrainienne en 1932 et 1933.