Table des matières




OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES (OPECST)

Mercredi 7 janvier 2004

- Présidence de M. Claude Birraux, député, président de l'Office, puis de M. Henri Revol, premier vice-président.

Réunion annuelle avec les membres du Conseil scientifique

M. Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, a ouvert la séance au cours de laquelle l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques a tenu la réunion commune annuelle avec son Conseil scientifique, prévue par l'article 14 de son règlement intérieur ; dans son allocution d'introduction, il a apprécié et souligné la qualité du dialogue que l'Office a établi et développe avec le monde scientifique et noté la grande diversité des disciplines représentées par les membres du conseil lesquels, de par leur compétence, ont une fonction importante auprès de l'institution parlementaire face à des problèmes d'une très grande complexité.

M. Claude Birraux, député, président de l'Office, a remarqué que la présence d'un président d'une assemblée parlementaire à une réunion de l'Office constituait une première depuis la création de celui-ci et l'a remercié de créer un tel précédent.

La multiplication des interrogations sur les développements scientifiques et technologiques rendent encore plus indispensable une information « démocratique », c'est-à-dire résultant de travaux approfondis, publics et contradictoires dans le cadre de l'institution parlementaire. L'augmentation de l'effectif du conseil scientifique de 15 à 24, réforme à laquelle ont oeuvré MM. Henri Revol, sénateur, et Jean-Yves Le Déaut, député, illustre la nécessité de diversifier les disciplines représentées. La mission d'assistance au politique des membres du conseil est donc lourde, étant naturellement précisé que la responsabilité des politiques est seule engagée dans la réalisation des rapports de l'Office.

M. Claude Birraux, député, président, a ensuite invité chaque membre du conseil à faire connaître les thèmes de réflexion et de travail qui leur paraissent essentiels et les parlementaires, membres de l'Office, à faire part de leurs sentiments.

Sont donc ainsi intervenus chacun des membres du conseil ; les principaux thèmes abordés peuvent être ainsi présentés :

- les moyens de la recherche, son organisation et, au-delà, sa place dans la société française constituent, avec la désaffection des jeunes pour les études et les carrières scientifiques, des sujets de préoccupation pour les membres du Conseil. Si la question des ressources allouées à la recherche ne peut être éludée, il convient aussi de se pencher sur son organisation - différents nouveaux modèles ayant prouvé leur efficacité - ainsi que sur les mécanismes de financement qu'il est impératif de diversifier ;

- le renforcement rapide de la recherche dans les sciences et technologies de l'information et de la communication, ainsi que le développement des infrastructures Internet à très haut débit et de la téléphonie mobile de 4e génération constituent un autre domaine jugé critique par certains des membres du Conseil scientifique ;

- une grande attention devrait continuer de se porter sur les nanosciences et les nanotechnologies, mais également sur les sciences de l'univers et de la matière qui en constituent le socle indispensable ;

- autres sujets jugés prioritaires, le changement climatique ainsi que l'étude des moyens à mettre en place pour atteindre des objectifs ambitieux en matière de lutte contre l'effet de serre et de promotion du développement durable ;

- la prévention des risques naturels et technologiques, notamment par la mise au point de meilleurs instruments de détection et des dispositions pratiques plus efficaces, constitue également un domaine d'étude jugé particulièrement digne d'intérêt ;

- la recherche et développement dans tous les secteurs de l'énergie représente toujours un domaine d'investigation prioritaire, tant les enjeux de l'approvisionnement en énergie et les conséquences de son utilisation sont importants ;

- enfin, un grand intérêt doit continuer d'être porté à la recherche sur les sciences de la vie, dont l'importance sociale et économique est décisive et dont le rythme s'accélère, grâce à l'apport des nouvelles technologies de l'information et des nanotechnologies ; dans ce contexte, les neurosciences constituent une discipline dont les perspectives d'avenir doivent retenir l'attention.

MM. Pierre Laffitte, sénateur, et Christian Bataille, député, sont également intervenus.

Le compte rendu de ces débats fera l'objet d'une publication ainsi que d'une insertion sur les sites Internet des deux assemblées.