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OFFICE PARLEMENTAIRE D'ÉVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES (OPECST)

Mercredi 15 décembre 1999

- Présidence de M. Henri Revol, sénateur, président.

Recherche - Conditions techniques d'implantation du projet de synchrotron " Soleil " - Examen de l'étude de faisabilité

L'office a tout d'abord procédé à l'examen de l'étude de faisabilité de MM. Christian Cuvilliez, député, et René Trégouët, sénateur, sur les conditions techniques d'implantation du projet de synchrotron " Soleil ".

Après avoir souligné qu'il convenait de faire une analyse aussi impartiale que possible du problème pour aboutir à des solutions admissibles pour le plus grand nombre, M. Christian Cuvilliez, député, rapporteur, a soulevé un certain nombre de questions sur les conditions du développement des synchrotrons :

- comment le " Lure ", le synchrotron actuellement en service, sera-t-il remplacé ?

- quels sont les besoins de la recherche scientifique française ? Quels types d'appareils utilise-t-elle ? Combien d'expériences sont-elles pratiquées ?

- la France a-t-elle besoin d'un synchrotron de troisième génération ?

- une coopération avec les autres pays européens est-elle envisageable ?

- quel est l'impact de l'implantation de ces installations sur l'économie locale ?

M. Christian Cuvilliez, député, rapporteur, a ensuite souligné que l'audition du directeur du " Lure ", à laquelle avaient procédé les deux rapporteurs, avait permis de conclure que les synchrotrons sont des équipements coûteux, mais indispensables, non seulement à la recherche fondamentale, mais aussi à la recherche industrielle.

M. René Trégouët, sénateur, rapporteur, a précisé que cette première audition avait apporté d'importantes informations sur l'usage, en forte évolution, de ce grand équipement qui intéresse diverses disciplines scientifiques. Des représentants de l'industrie, présents à la réunion, ont estimé que cet équipement était également indispensable à leurs recherches.

Il a insisté sur le caractère objectif de l'étude dont l'objet commandait des questions génériques : à quoi sert un synchrotron ? Est-il utile ? Est-il suffisant au niveau international ? Est-il nécessaire qu'il soit installé en France ?

Enfin, dans la perspective d'un élargissement de la saisine à l'ensemble des grands équipements scientifiques, il a estimé qu'une étude intermédiaire pourrait être faite dans le délai suggéré par l'autorité de saisine, mais qu'il faudrait plus de recul pour un travail définitif.

M. Christian Cuvilliez, député, rapporteur, a estimé que le choix du terme générique de " synchrotron " permettrait une mise en comparaison avec des solutions alternatives : le projet " Soleil " peut être modifié ou comparé à " Diamond " ou d'autres grands équipements.

Il a donné la composition du groupe de travail envisagée par les rapporteurs, en soulignant qu'il comportait des représentants de la recherche privée et des personnalités de la recherche publique.

M. Henri Revol, sénateur, président, a estimé que, compte tenu de l'élargissement de la saisine initiale, les rapporteurs seraient amenés à présenter leur rapport à l'office deux fois, et donc en deux tomes.

Au terme du débat, les membres de l'office ont autorisé à l'unanimité l'engagement d'un programme d'étude sur les conditions d'implantation d'un nouveau synchrotron et le rôle des très grands équipements scientifiques dans la recherche publique et privée en France et en Europe.