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DÉLÉGATION DU SÉNAT AUX DROITS DES FEMMES ET À L'ÉGALITÉ DES CHANCES ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES
Mardi 14 mai 2002
- Présidence de Mme Gisèle Gautier, présidente.
Echange de vues sur le thème de réflexion de la délégation pour l'année 2002
Au cours d'un premier échange auquel ont pris part, outre Mme Gisèle Gautier, présidente, Mmes Hélène Luc, Janine Rozier, Michèle André et Gisèle Printz, la délégation a tout d'abord déploré que le dossier des droits des femmes et de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes n'ait pas de titulaire ministériel officiel dans le nouveau Gouvernement.
Puis elle a débattu du thème à retenir pour son rapport annuel.
Mme Gisèle Gautier, présidente, a rappelé que la loi du 12 juillet 1999 qui a créé les délégations parlementaires aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes avait en effet prévu qu'elles établiraient chaque année un rapport annuel qui non seulement retracerait le travail d'examen des projets et propositions de loi dont elles auraient été saisies, mais comporterait aussi des propositions d'amélioration de la législation et de la réglementation dans leurs domaines de compétences.
Après que les thèmes du conjoint collaborateur, d'une part, et de la conciliation du temps professionnel et des temps familiaux, d'autre part, eurent été évoqués, la délégation a retenu, à l'initiative de Mme Hélène Luc, celui de la formation professionnelle et de l'égalité des salaires.
Mme Gisèle Gautier, présidente, Mmes Hélène Luc, Gisèle Printz et Michèle André ont reconnu l'existence d'une certaine ouverture des métiers traditionnellement masculins aux jeunes filles, mais regretté que la pratique en la matière reste encore très fragile.
Mme Hélène Luc, a fait par ailleurs observer que les structures de formation manquaient parfois dans des disciplines prisées par les filles -par les garçons aussi a-t-elle ajouté- comme la puériculture pour laquelle le département du Val-de-Marne a dû créer sa propre école.
Mmes Janine Rozier et Gisèle Printz ont déploré le frein à l'emploi que continuent de représenter la maternité et les charges de famille, cependant que Mme Hélène Luc faisait observer que certains employeurs, conscients des qualités du personnel féminin, étaient aujourd'hui prêts à passer sur ces « handicaps ».
Mme Michèle André a estimé que le thème des salaires permettrait d'aborder les nombreux problèmes que les écarts hommes/femmes observés en la matière traduisent, qu'il s'agisse de formation ou de place dans la hiérarchie, y compris dans la fonction publique. Elle a également relevé l'appréhension plus grande des femmes à demander ou négocier une augmentation de salaire.
Mme Gisèle Gautier, présidente, ayant évoqué le manque d'assistantes maternelles et Mme Janine Rozier leur statut difficile, Mme Michèle André a estimé qu'on devait s'interroger à partir de leur exemple sur les raisons pour lesquelles les métiers vers lesquels les femmes se tournent sont moins bien payés.