Une délégation composée de la sénatrice Marie-Arlette Carlotti (SER-Bouches-du-Rhône), François Bonneau (UC-Cher) et Jean-Luc Ruelle (LR- Français établis hors de France) s’est rendue au Kenya puis au Rwanda en juin 2024.
Une délégation composée des sénateurs Ronan Le Gleut (LR- Français établis hors de France) et Patrick Joly (SER-Nièvre) s’est rendue au Gabon puis en Afrique du Sud en septembre 2024.
Pourquoi ce contrôle ?
La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat a lancé une mission d’information sur le thème de la paix et la sécurité en Afrique à l’horizon 2050 et de la rénovation des relations entre la France et les pays du continent.
Si les atouts du continent africain sont immenses, ce potentiel est entravé par une conflictualité qui persiste, voire s’aggrave. Ces conflits et ces crises constituent un obstacle évident à l’amélioration des conditions de vie des populations dans les pays qui en sont frappés, tandis que les économies ne peuvent pas se développer normalement et que les mouvements des réfugiés déstabilisent de nombreuses régions.
La France, comme d’autres pays européens, considère en outre depuis longtemps que sa propre sécurité est étroitement liée à la stabilité du continent africain, voisin immédiat de l’Europe. Les conflits sur le Continent peuvent en effet avoir de multiples répercutions de l’autre côté de la Méditerranée, qu’elles soient sécuritaires, migratoires ou économiques. Ces répercutions sont d’autant plus importantes et directes en France, pays qui entretient des liens historiques avec certains pays africains et où de nombreuses diasporas sont présentes.
Ces deux convictions expliquent l’importance que la dimension sécuritaire et militaire a pris au sein des relations et de la coopération de la France avec les pays africains, même si les autres dimensions, notamment économique et culturelle, restent bien présentes.
La mission s’efforcera ainsi d’analyser les véritables causes de l’instabilité et des crises sur le continent, de la mauvaise gouvernance au changement climatique, en passant par les agissements des groupes terroristes ou encore la marginalisation politique et économique de certaines communautés. Elle prendra ensuite la mesure des actions entreprises par les pays africains pour faire progresser la paix et la sécurité sur le continent, notamment via l’Union africaine.
Enfin, elle fera des propositions pour améliorer la contribution de la France à cet objectif de paix et de sécurité, que ce soit dans le champ diplomatique ou militaire, ce qui ne pourra se concevoir sans une nouvelle approche de nos relations avec les partenaires africains.