COGNIOT (M. GEORGES) [Paris].

Est nommé membre de la commission des affaires culturelles [7 octobre 1970].

Questions orales avec débat :

M. Georges Cogniot attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'appréhension des enseignants et des parents d'élèves devant la mise en oeuvre d'une conception appauvrissement de l'enseignement du second degré, notamment en raison de la suppression de fait de la deuxième langue vivante au programme des études. Cette suppression a été opérée par voie d'autorité et sans consultation; bien plus, ses auteurs ont passé outre à l'opposition unanime des professeurs, à celle des doyens des facultés des lettres, à celle de nombreux parents. Les explications données à l'appui d'une telle disposition convainquent d'autant moins les intéressés qu'au cours des dernières années une série de décisions défavorables à l'enseignement des langues ont déjà été prises. Il est permis de se demander si le but visé n'est pas d'assurer une situation de monopole à l'étude de la langue anglaise, au détriment de langues de haute culture comme l'allemand, l'espagnol, l'italien, le russe, etc. Pour toutes ces raisons, il lui demande s'il ne serait pas convenable de renoncer pour une fois aux principes de rentabilité à tout prix et de praticisme et de rétablir la situation antérieure [2 avril 1970] (n° 38). - Réponse [21 avril 1970] (p. 248 et suivantes).

M. Georges Cogniot attire l'attention de M. le ministre du développement industriel et scientifique sur la grave crise que traverse le commissariat à l'énergie atomique et sur le péril national représenté par une politique de démantèlement de la recherche et d'abandon aux puissances industrielles étrangères de la construction des centrales nucléaires. Il exprime la crainte que la politique gouvernementale ne consiste à tirer un trait sur vingt ans d'études, de recherches et de réalisations en licenciant des milliers d'agents, et demande s'il ne conviendrait pas au contraire de mettre en oeuvre une véritable politique de la recherche publique en assignant des missions et des programmes au commissariat, en assurant la reconversion et le reclassement de tous les travailleurs des secteurs en baisse au lieu de leur licenciement, en veillant au respect des accords signés avec le personnel [20 novembre 1969]. - Retrait par son auteur [2 avril 1970] (n° 27).

M. Georges Cogniot, traduisant l'étonnement et l'inquiétude du personnel enseignant et des parents d'élèves en présence des conditions de la récente rentrée scolaire, demande à M. le ministre de l'éducation nationale sur quelles raisons il s'est fondé pour qualifier ces conditions de satisfaisantes alors que les écoles maternelles sont encombrées et n'inscrivent certains enfants que sur des listes d'attente ; qu'aucune amélioration réelle des enseignements du deuxième degré n'apparaît, tant s'en faut, puisque des horaires ont dû être réduits ; que les places continuent à. manquer dans l'enseignement technique ; que la situation s'est détériorée dans les écoles normales; qu'au total plus des deux tiers des créations de postes demandées pour la rentrée par le ministère lui-même ont été refusées; et qu'enfin la rentrée des étudiants de l'enseignement supérieur, notamment à Paris, reste dans bien des cas fort aléatoire. Toute cette situation provoque des déperditions considérables de ressources humaines et matérielles, et il est difficile de comprendre l'optimisme avec lequel la rentrée a été jugée « réussie à quatre-vingt-dix-neuf virgule cinq pour cent ». [7 octobre 1970] (n° 80). - Réponse [27 octobre 1970] (p. 1645 à 1650),

Interventions :

Intervient dans la discussion de sa question orale concernant l'enseignement obligatoire d'une deuxième langue vivante dans les établissements scolaires du second degré [21 avril 1970] (p. 248 à 251 ; p. 252, 253). - Est entendu au cours du débat sur sa question orale concernant la rentrée scolaire et universitaire [27 octobre 1970] (p. 1645 à 1648).