Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen
État civil :
Né le 23 février 1951
Décédé le 3 mars 2020
Profession :
Inspecteur des domaines
Département :
Lozère
Contact :
Permanence : 1 Rue du Pont Notre-Dame
Mende 48000
Tél. : 04.66.31.85.48
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


BERTRAND (Alain)

Né le 23 février 1951 à Saint-Juéry (Tarn)

Décédé le 3 mars 2020 à Mende (Corrèze)

Sénateur de la Lozère de 2011 à 2020

Alain Bertrand voit le jour le 23 février 1951, à Saint-Juéry, dans le Tarn. Après avoir choisi la profession d'inspecteur des domaines, à l'issue de sa formation à l'École nationale des finances publiques de Clermont-Ferrand, il s'établit en Lozère. Sur cette terre d'adoption, il s'engage en politique en adhérant au Parti socialiste (PS), dont il devient le premier secrétaire de la fédération départementale (1993-2012).

C'est également en Lozère qu'il exerce plusieurs mandats locaux. Conseiller régional du Languedoc-Roussillon (1998-2011), il est vice-président de l'assemblée régionale, tout en en présidant la commission Montagne, élevage, chasse et pêche (2004-2011).

À partir de 2001, A. Bertrand siège au conseil municipal de Mende, puis est maire de cette ville de 2008 à 2016, devenant ainsi le premier maire socialiste depuis la Libération. Premier adjoint au maire en 2016 et 2017, il siège au conseil municipal de la ville jusqu'à son décès.

Exclu PS en 2010 pour avoir soutenu George Frêche aux élections régionales, mais réintégré en 2011, il se présente aux élections sénatoriales du 25 septembre 2011, sous l'étiquette socialiste. Devancé d'une voix au premier tour par Jacques Blanc, sénateur sortant de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) (168 voix contre 169, sur 338 suffrages exprimés), A. Bertrand le bat de quatre voix au second tour, en réunissant 173 des 342 suffrages exprimés. Il devient ainsi le premier sénateur de gauche du département de la Lozère depuis la Seconde Guerre mondiale.

Son élection ayant été annulée par le Conseil constitutionnel, le 22 décembre 2011, à la suite d'une requête déposée par J. Blanc, A. Bertrand remporte l'élection sénatoriale organisée le 18 mars 2012, obtenant dès le premier tour, 200 des 338 suffrages exprimés, contre 124 pour son nouvel adversaire UMP, Jean-Paul Pourquier. Réélu le 24 septembre 2017, sous l'étiquette La République en marche (LREM), il arrive en tête au premier tour avec 139 des 346 suffrages exprimés, et obtient 171 des 330 suffrages exprimés au second tour.

Au Palais du Luxembourg, il appartient au groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), y compris après sa réélection en 2017, sous les couleurs de LREM. Membre de la commission des affaires économiques, A. Bertrand en est l'un des vice-présidents de 2011 à 2020 et siège également à la commission des affaires européennes (2011-2020) en qualité de vice-président de 2011 à 2014.

Le sénateur de la Lozère développe le concept de « l'hyper-ruralité », dans un rapport qu'il remet au Gouvernement en juillet 2014. Chargé d'une mission temporaire sur les territoires hyper-ruraux auprès des différents ministres successifs du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité, il souligne, dans son rapport, la situation « critique, voire au seuil de l'effondrement1 » de ces zones très fragiles qui représentent 26 % du territoire français. Estimant qu'« il ne peut y avoir de sous-territoire, de même qu'il ne peut y avoir de sous-citoyen et de minorité sacrifiée et interdite d'avenir2 », il préconise plusieurs mesures pour désenclaver ces territoires, telles que l'instauration d'un « guichet unique hyper-ruralité » afin de favoriser les initiatives, la mise en oeuvre de la règle de « démétropolisation » ainsi que d'un droit à la pérennisation pour les expérimentations efficientes.

Au Sénat, A. Bertrand dépose deux propositions de loi en leur faveur : la première, en 2016, pour mettre en place une stratégie nationale d'utilisation du transport sanitaire héliporté, la seconde, en 2017, visant à intégrer dans la loi, un objectif national de désenclavement.

Lors de l'examen du projet de loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, en 2016, Le sénateur de la Lozère plaide pour une meilleure « prise en compte du financement des problèmes liés à leurs handicaps structurels4. » Il défend, en particulier, l'amélioration des équipements de santé et de la couverture numérique de ces territoires. Il lutte également pour cantonner la présence des loups dans les seuls territoires inhabitables. Jugeant que ces derniers causent des dommages très importants aux activités pastorales et d'élevage, il dépose, en 2012, une proposition de loi visant à créer des zones d'exclusion dans lesquelles leur abattage serait autorisé, texte qui est adopté au Sénat en 2013.

A. Bertrand s'intéresse également à la représentation au sein des collectivités territoriales. Membre de la mission commune d'information sur l'avenir de l'organisation décentralisée de la République (2013), il est l'auteur de deux propositions, l'une pour assurer une représentation juste et équilibrée des territoires au sein des conseils régionaux (2013), l'autre pour garantir la représentation des communes déléguées au sein des communes nouvelles (2016).

Cosignataire de cinquante-cinq propositions de loi ou de résolution au cours de ses mandats sénatoriaux, le sénateur intervient en séance publique sur des questions très variées, telles que la lutte contre le terrorisme (2012), l'hébergement d'urgence (2012), la transition énergétique (2015) et les concessions autoroutières (2015). En 2016, A. Bertrand devient vice-président de la commission d'enquête parlementaire sur les chiffres du chômage en France et dans les pays de l'Union européenne, ainsi que sur l'impact des réformes mises en place dans ces États pour faire baisser le chômage.

Le sénateur approuve la loi relative à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme en 2012, la loi interdisant le cumul de fonctions exécutives locales avec le mandat de député ou de sénateur en 2014, la loi pour l'égalité réelle entre les femmes et les hommes en 2014, la loi constitutionnelle de protection de la Nation (engagement de l'état d'urgence, dépossession de la nationalité française) en 2016 et les cinq lois qui prorogent l'application de l'état d'urgence en 2015 et 2016.

Il s'éteint le 3 mars 2020, à l'âge de soixante-neuf ans.

1 : Rapport sur l'hyper-ruralité établi par Alain Bertrand, remis à Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l'Égalité des territoires le 30 juillet 2014, p. 7.

https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/144000475.pdf.

2 : Ibid., p. 34.

3 : Journal officiel de la République française. Compte rendu intégral, séance du 30 juin 2020, p. 6075.

4 : Journal officiel de la République française. Compte rendu intégral, séance du 12 décembre 2016, p. 18664.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Éloge funèbre d'Alain Bertrand prononcé par Gérard Larcher, président du Sénat, Journal officiel de la République française. Compte rendu intégral, séance du 30 juin 2020, p. 6075-6077.

Who's who in France.

Elu le 25 septembre 2011 jusqu'au 22 décembre 2011 (Élection annulée par le Conseil Constitutionnel)
Réélu le 18 mars 2012
Réélu le 24 septembre 2017
Fin de mandat le 3 mars 2020 (décédé)

Vice-Président de la commission des affaires européennes
Vice-Président de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Alain BERTRAND

Activités parlementaires

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de Alain BERTRAND

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