AFP - 30 septembre 15:03 - Sénat: Larcher évoque sa candidature de "devoir, claire, loyale"
PARIS : Le président sortant du Sénat Gérard Larcher (UMP) a expliqué vendredi dans une lettre à tous les sénateurs que sa candidature samedi à la présidence de l'assemblée, après la victoire de la gauche, était une "candidature de devoir, claire, loyale et républicaine".
Dans cette lettre transmise à l'AFP, M. Larcher écrit qu'il se présente "pour préserver le principe d'une gouvernance collective, équitable, indépendante qui est la seule qui (lui) paraît convenir à la diversité de (cette) assemblée". "Je me présente pour porter l'autonomie politique du Sénat; elle est plus nécessaire que jamais en ces moments de bouleversement qui appellent au rassemblement", fait-il valoir.
C'est une "candidature de devoir, claire, loyale et républicaine", résume-t-il.
Dimanche dernier, la gauche a fait basculer dans son camp le Sénat, pour la première fois de la Ve République. Elle compte 177 élus, soit deux de plus que la majorité absolue. Aucun groupe politique ne la détient à lui seul.
Dans ce contexte, M. Larcher fait valoir que "jamais l'ampleur des efforts, le courage de la volonté et l'exigence d'équité que la crise internationale impose dans tous les domaines ne pourront se faire bloc contre bloc, en opposant les Français et les territoires les uns aux autres". Pour lui, "il faudra savoir montrer à nos concitoyens qu'au Sénat un accord républicain est possible quand il en va de l'intérêt supérieur de notre pays".
Il insiste sur "la diversité" des élus et leurs "sensibilités" différentes, et relève que le Sénat "est la seule grande institution qui ne découle pas de l'élection du président de la République". "Il doit rester maître de son temps. Il doit refuser la pression de l'immédiateté et des choix de court terme".
Dressant un bilan de sa présidence, M. Larcher souligne que "la collégialité" a été "un principe de (son) action". Il cite "l'élargissement et le nouveau mode de fonctionnement pluraliste du bureau", "la réforme de la conférence des présidents", "le refus du temps global partagé" et "le respect des droits des groupes minoritaires et d'opposition".
Pour lui, "si le Sénat revient sur sa tradition de respect de tous par tous, alors le Sénat reculera. Si le Sénat renonce à répondre à l'attente de nos concitoyens en matière d'éthique des parlementaires, alors le Sénat reculera. Si le Sénat oublie qu'il est une +chambre spécifique+ du Parlement, alors le Sénat reculera".
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