AFP - 26 septembre 14h13 - L'élection du président du Sénat, mode d'emploi

PARIS : Le nouveau président du Sénat sera élu par ses pairs le samedi 1er octobre en séance publique, sous la présidence du doyen d'âge, par un vote à bulletin secret à la tribune.

Si la majorité absolue des suffrages exprimés est nécessaire aux premier et deuxième tours, la majorité relative suffit en cas de troisième tour.

A 15h00, la séance sera ouverte par l'installation d'un bureau provisoire réunissant le doyen de la haute assemblée (qui reste l'UMP Serge Dassault) assisté de six secrétaires, les six plus jeunes sénateurs.

Après la proclamation de l'ouverture de la session ordinaire 2011-2012 et l'allocution du doyen, le scrutin sera ensuite ouvert.

Cette élection pour le "plateau", du nom de la vaste estrade d'où le numero un du Sénat préside les séances, est rendue incertaine par la courte majorité de la gauche (177 voix soit deux de plus que la majorité absolue des 348 sièges).

Des outsiders provenant des petits groupes charnières, comme les centristes ou les radicaux, pourraient tenter leur chance au premier tour afin de peser pour l'obtention de postes de prestige comme la présidence de commissions permanentes ou au bureau du Sénat.

Mais le contexte politique très particulier, à sept mois de la présidentielle, plaide plutôt pour une candidature unique à gauche car un outsider de ce camp là risquerait de lui faire perdre la présidence du Sénat.

Les différents groupes politiques se réunissent à partir de mardi. Le président sortant du Sénat, l'UMP Gérard Larcher, a déjà annoncé qu'il se portait à nouveau candidat pour la majorité.

Du côté du groupe PS, son président Jean-Pierre Bel semble bien parti pour représenter la gauche. Il a reçu dimanche soir l'adoubement des deux principaux candidats à la primaire François Hollande et Martine Aubry.

Dans le passé, les élections à la présidence du Sénat les plus mémorables ont nécessité un troisième tour tard dans la nuit, ainsi l'élection d'Alain Poher en 1968, sa réélection en 1989 contre l'avis de son groupe, l'élection en 1992 de René Monory à la faveur d'une primaire, et celle de Christian Poncelet battant contre toute attente le sortant en 1998.

En 2008, Gérard Larcher (UMP) avait été élu au premier tour par 173 voix face au chef de file des socialistes Jean-Pierre Bel mais à l'issue d'une primaire fratricide au sein de l'UMP face à Jean-Pierre Raffarin.

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