- Appartenance politique :
- Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
- État civil :
- Né le 11 décembre 1917
Décédé le 6 décembre 2003 - Profession :
- Pharmacien
- Département :
- Moselle
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
SCHMITT Robert
Né le 11 décembre 1917 à Yutz (Moselle)
Décédé le 6 décembre 2003 à Thionville (Moselle)
Sénateur de la Moselle de 1965 à 1983
Pharmacien, issu d'une vieille famille bourgeoise thionvilloise, Robert Schmitt exerce les fonctions d'adjoint au maire de Basse-Yutz de 1953 à 1977 et joue en 1970 un rôle déterminant dans la fusion de Haute- Yutz et Basse-Yutz. Conseiller général du canton de Metzervisse de 1970 à 1976, il occupe également un siège au Conseil régional de 1974 à 1983.
Suppléant du député de Thionville, Maurice Schnebelen, à l'issue des élections législatives de 1962, il se présente aux élections sénatoriales du 26 septembre 1965, en deuxième position sur la liste de l'Union pour la nouvelle République et des Républicains indépendants. Elu au deuxième tour, il est à nouveau candidat aux élections sénatoriales du 22 septembre 1974, en deuxième position sur la liste de la majorité présidentielle et retrouve son siège au Palais du Luxembourg jusqu'à la fin de son mandat en 1983, date à laquelle il choisit de ne pas se représenter.
Rattaché au groupe sénatorial du Rassemblement pour la République en 1976, il rejoint le groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants à partir de 1978. De 1965 à 1967, il siège à la commission des affaires économiques et du plan, puis à la commission des finances. De 1971 à 1978, il est également membre de l'assemblée consultative du Conseil de l'Europe.
Le sénateur de la Moselle profite de ses prises de parole au Palais du Luxembourg pour poser les difficultés économiques rencontrées par son département : dès 1967, il attire l'attention du Premier ministre sur la situation préoccupante des mines de fer et de la sidérurgie dans le bassin lorrain face à la concurrence étrangère. Il demande que des mesures soient adoptées afin de préserver les emplois et d'améliorer la compétitivité de ce secteur industriel. Il intervient à plusieurs reprises pour réclamer la mise en place d'une politique cohérente d'aménagement de la zone sidérurgique. De même, il fait l'historique de la crise de la sidérurgie et en rappelle les conséquences économiques et sociales ainsi que les répercussions sur la situation financière des communes. Il regrette que le Gouvernement et la Communauté économique européenne aient échoué à mettre sur pied un plan d'aide sectoriel efficace et demande la mise en place d'une politique de reconversion.
Lors de l'examen des projets de loi de finances, Robert Schmitt rapporte le budget des affaires étrangères et de la coopération, de 1974 à 1983. Au cours des débats, il demande que de nouvelles relations soient établies entre la France et les Etats africains, non plus seulement de façon bilatérale, mais en partenariat avec la Communauté européenne. Il se félicite de la portée de la convention de Lomé, qu'il estime être un accord exemplaire en constante évolution. Il alerte également ses collègues sur la situation politique précaire des pays africains avec lesquels la France entretient des rapports de coopération. Il demande que les aides soient prioritairement accordées aux dépenses d'assistance technique civile et de recherche.
Pharmacien de profession, Robert Schmitt intervient à plusieurs reprises en faveur d'une évolution du statut des pharmaciens militaires et réclame une réforme des études pharmaceutiques. En 1977, il prend également part à la discussion d'un projet de loi relatif au statut des préparateurs en pharmacie et défend le principe du monopole accordé aux pharmaciens dans la délivrance des médicaments. En 1982, lors de la discussion d'un projet de loi réformant les études médicales et pharmaceutiques, il approuve la possibilité de formations pratiques en milieu hospitalier et défend le principe de la sélection au cours des études médicales.
Dans l'opposition à partir de 1981, il critique à plusieurs reprises l'action du Gouvernement, particulièrement dans le domaine commercial : il dénonce notamment la multiplicité des obstacles administratifs à la création d'une entreprise et la faiblesse des crédits en faveur du commerce de proximité face à la concurrence des hypermarchés. Il intervient également en séance publique sur le projet de loi relatif à la communication audiovisuelle, en 1982, et critique l'absence d'indépendance de l'audiovisuel public par rapport au Gouvernement ainsi que le manque d'objectivité de l'information depuis le changement de majorité.
Robert Schmitt s'abstient lors du vote de la loi Neuwirth relative à la régulation des naissances (1967) et du projet de loi portant réforme du divorce (1975). Il vote la loi portant création et organisation des régions (1972), la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat (1973), la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité (1974), la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980), la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982), et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1983). Il s'oppose à la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (1975) et ne prend pas part au vote de la loi portant abolition de la peine de mort (1981).
Retiré de la vie politique au terme de son mandat, il meurt vingt ans plus tard, à l'âge de 85 ans.
Elu le 26 septembre 1965
Réélu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 2 octobre 1983 (ne se représente pas)
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Robert SCHMITT
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