- Appartenance politique :
- Membre du Groupe socialiste
- État civil :
- Né le 15 juin 1922
Décédé le 11 novembre 2017 - Profession :
- Hôtelier
- Département :
- Haute-Garonne
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
PEYRAFITTE (Jean)
Né le 15 juin 1922 à Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne)
Décédé le 11 novembre 2017 à Bagnères-de-Luchon
Sénateur de la Haute-Garonne de 1980 à 1998
Né le 15 juin 1922 à Bagnères-de-Luchon, station thermale des Pyrénées également nommée Luchon, Jean Peyrafitte fait ses études au Caousou, à Toulouse. Il est ensuite employé dans l'hôtel que possèdent ses parents à Luchon avant d'en devenir directeur et propriétaire jusqu'en 1980. En parallèle il est journaliste à La Dépêche du Midi de 1961 à 1974 et correspondant de l'Agence France Presse de 1962 à 1974.
Il joue un rôle très actif au sein de la profession hôtelière de son département. Vice-président de la Chambre syndicale de l'industrie hôtelière de la Haute-Garonne (1970-1982), il préside aussi le Syndicat des hôteliers du canton de Luchon (1969-1980) et celui de l'hôtellerie saisonnière du Syndicat général de l'industrie de la Haute-Garonne (1970-1980). Il occupe également d'importantes responsabilités dans le secteur du thermalisme : président de la Confédération pyrénéenne touristique, thermale et climatique, il est aussi vice-président de la Fédération thermale et climatique française ainsi que de l'Union nationale des établissements thermaux.
J. Peyrafitte s'engage également en politique. Membre du Parti socialiste, il est élu maire de Luchon en 1974. Réélu ensuite à trois reprises, il administre « la reine des Pyrénées » jusqu'en 1995. Il s'emploie à développer cette cité thermale réputée, oeuvrant notamment au renforcement des liens entre sa ville et les stations de ski voisines, jouant un rôle essentiel dans la construction d'une télécabine en 1993 entre Luchon et Superbagnères.
Président de l'association des maires de la région Midi-Pyrénées, il assure aussi plusieurs autres mandats locaux : conseiller général de la Haute-Garonne, représentant le canton de Bagnères-de-Luchon (1977-1992) et conseiller régional de Midi-Pyrénées (1980-1986).
Fort de son enracinement local, il se présente aux élections sénatoriales du 28 septembre 1980. Candidat sur la liste socialiste, il réunit 806 des 1 759 suffrages exprimés au premier tour avant d'être élu sénateur de la Haute-Garonne au second tour avec 864 des 1 111 suffrages exprimés. Il est ensuite très aisément reconduit dès le premier tour du scrutin sénatorial du 24 septembre 1989 en obtenant 1 175 des 2 106 suffrages exprimés.
Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe socialiste et à la commission des affaires économiques durant ses deux mandats.
Cet ancien hôtelier - il a mis un terme à sa carrière professionnelle après sa première élection à la Haute Assemblée - consacre une grande part de son activité sénatoriale au tourisme. Vice-président de la commission du tourisme et des loisirs du Sénat mais aussi membre du Conseil national du tourisme à compter de 1986, il n'a de cesse de souligner l'importance économique du tourisme à l'occasion de la discussion de son budget, observant que : « l'industrie du tourisme [...] est l'une des plus pourvoyeuses de devises. »1 Aussi plaide-t-il constamment pour la mise en oeuvre d'une « politique d'encouragement et de développement »2 du tourisme. Il appelle notamment de ses voeux au renforcement des actions de promotion en France et à l'étranger. Il évoque également à plusieurs reprises les difficultés des hôteliers et des restaurateurs et déplore notamment, en 1996, l'augmentation de la TVA sur la restauration.
Au Sénat, le maire de la cité thermale de Bagnères-de-Luchon se fait plus particulièrement l'avocat inlassable du thermalisme. Président du groupe sénatorial d'études sur le thermalisme dès sa création en 1981 et nommé membre du Haut comité du thermalisme en 1984, il est également chargé en 1989, par le ministre de la Solidarité, de la Santé et de la Protection sociale, Claude Évin, et le ministre délégué chargé du Tourisme, Olivier Stirn, d'une mission sur l'avenir du tourisme de santé lié au développement du thermalisme dans le cadre des perspectives de l'ouverture du Marché européen. Défendant le thermalisme dans lequel il voit à la fois un « facteur de santé » et un « facteur de développement touristique »3, il regrette le manque d'intérêt des gouvernements successifs à son égard. Alors que le nombre de curistes diminue au fil des années, il appelle en 1995 le gouvernement d'Alain Juppé à prendre des mesures pour « tenter de sauver le thermalisme » 4.
L'élu pyrénéen oeuvre en outre en faveur du développement des territoires de montagne. Il dépose ainsi en 1984 un amendement au projet de loi relatif au développement et à la protection de la montagne afin d'autoriser des aménagements techniques permettant une bonne réception des émissions des services locaux de radiodiffusion en zone montagneuse.
Lors de scrutins publics, il approuve la loi portant abolition de la peine de mort (1981), la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982) et la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992). En revanche il vote contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1980), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993) et la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998). Il s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (1982) et la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988).
Il ne se représente pas aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998. Son départ du Palais du Luxembourg marque son retrait de la vie politique. Trois ans auparavant, lors des élections municipales de juin 1995, il avait en effet perdu la mairie de Luchon, battu par l'UDF René Rettig au terme de quatre mandats successifs.
Il s'éteint le 11 novembre 2017, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. Il était chevalier de la Légion d'honneur.
1 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 6 décembre 1981, p. 3732.
2 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 1er décembre 1986, p. 5468.
3 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 27 novembre 1982, p. 5927.
4 : Journal Officiel, comptes rendus des débats du Sénat, séance du 7 décembre 1995, p. 3939.
Sources
Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.
Who's who in France (plusieurs éditions).
Elu le 28 septembre 1980
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)
Membre du Groupe socialiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Jean PEYRAFITTE
Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.
Page mise à jour le
Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr