Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 1er février 1899
Décédé le 3 mars 1980
Profession :
Industriel
Département :
Paris
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MINOT (Paul)

Né le 1er février 1899 à Nevers (Nièvre)

Décédé le 3 mars 1980 à Paris

Sénateur de Paris de 1968 à 1977

Né le 1er février 1899 à Nevers, fils d'un commerçant, Paul Minot effectue ses études au lycée de Nevers et au collège Stanislas à Paris puis à la faculté des sciences de Paris. Il obtient ensuite le diplôme de l'École des hautes études commerciales (HEC). En 1930, il devient directeur commercial de la Compagnie française de l'étain, dont il finit par assurer les fonctions de président-directeur général de 1948 à 1970.

Il adhère au Rassemblement du peuple français (RPF) dès sa création en 1947 et entre à son conseil national en 1950. Après un échec aux élections législatives dans la Nièvre, le 17 juin 1951, il est conseiller municipal de Parigny-les-Vaux (Nièvre) de 1952 à 1958.

Paul Minot choisit de se présenter aux élections sénatoriales dans la Seine, le 26 avril 1959, sur la liste de l'Union pour la nouvelle République (UNR) conduite par Edmond Michelet. Mais, placé en dixième position de cette liste qui recueille 1 264 voix sur 6 003 suffrages exprimés, il n'est pas élu.

De 1959 à 1961, puis de 1966 à 1968, il est membre de section au Conseil économique et social. De 1959 à 1977, Paul Minot est par ailleurs élu au Conseil municipal de Paris, sous l'étiquette de l'UNR. Il assure la présidence de cette institution de juin 1961 à juin 1962, puis celle de sa commission des affaires culturelles de 1965 à 1971. Il est également administrateur du district de Paris de 1963 à 1968.

Le 12 mars 1967, toujours partagé entre sa Nièvre natale et Paris, il décide de se présenter de nouveau aux élections législatives dans la deuxième circonscription de la Nièvre, sous l'étiquette Indépendant-Ve République. Ne recueillant que 18 599 voix au second tour de scrutin, il est battu par le député communiste sortant, Robert Hostier, qui obtient 23 204 voix.

C'est finalement en 1968, après trois tentatives infructueuses, que Paul Minot remporte un siège de parlementaire. Il est placé en troisième position sur la liste de l'Union pour la défense de la République (UDR) et le renouveau de Paris, conduite par Maurice Bayrou, qui obtient 1 094 voix sur 2 847 suffrages exprimés. Elu sénateur de Paris le 22 septembre 1968, Paul Minot s'inscrit au groupe de l'Union des démocrates pour la République, qui devient celui du Rassemblement pour la République (RPR) en 1976.

Il siège au sein de la commission des affaires culturelles jusqu'à la fin de son mandat. Egalement membre de la commission du vieux Paris, qui s'attache à préserver et valoriser des quartiers et des édifices de la capitale, il consacre une part importante de ses interventions au Sénat à ce sujet, plus particulièrement lors de la discussion annuelle du projet de loi de finances. Estimant en 1974 qu' « il n'existe pas de culture sans que le passé soit toujours présent », il s'insurge contre tout projet menaçant les sites et les quartiers anciens de la capitale. Il s'inquiète ainsi, en 1972, de la défiguration du jardin des Tuileries par le projet de construction d'un central souterrain des postes et télécommunications. La même année, il défend la sauvegarde du quartier du Marais - il préside la Société de restauration du Marais - et de l'île de la Cité face à la menace d'un projet d'aménagement de la voie express sur la rive gauche de la Seine. Une fois ce projet abandonné, il exprime son inquiétude, en 1975, quant à la rénovation des abords de la cathédrale Notre-Dame. En 1976, il critique la construction du bâtiment du Centre national d'art et de culture Georges Pompidou, sur le plateau Beaubourg.

Plus largement, au Palais du Luxembourg, Paul Minot intervient sur l'ensemble des domaines culturels : le théâtre - il s'élève notamment en 1974 contre « l'actualisation » du théâtre classique -, l'opéra, les musées, les émissions historiques à la télévision ou l'orientation générale de l'action culturelle du Gouvernement.

L'enseignement est un autre de ses champs d'action privilégiés. En 1971, il rapporte au nom de la commission des affaires culturelles le projet de loi modifiant la loi Debré de 1959 sur les rapports entre l'Etat et les établissements d'enseignement privés. Il intervient également au sujet de la réforme de l'enseignement supérieur (1968), des organismes privés dispensant un enseignement à distance (1971) et de la réforme de l'enseignement du français (1972).

Paul Minot s'emploie aussi à lutter pour la prévention routière. En 1973, il prône la limitation de la vitesse sur les routes afin de limiter les accidents graves, ainsi que l'interdiction de la traversée des agglomérations par des véhicules dangereux. En 1974, il suggère le renforcement de la réglementation de la circulation et de la surveillance sur le périphérique parisien en raison du nombre élevé d'accidents mortels.

Il se prononce en faveur de la loi créant et organisant les Régions en 1972, puis de la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973, ainsi que de la loi abaissant à dix-huit ans l'âge de la majorité en 1974. En revanche, il vote contre la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en décembre 1974. Il figure également parmi les trente et un sénateurs qui votent en juin 1975 contre la loi portant réforme du divorce. Lors de la discussion de ce dernier projet de loi, il avait présenté, en compagnie de six autres sénateurs, deux amendements, finalement repoussés, qui visaient à supprimer du projet de loi l'article autorisant le divorce pour séparation de fait prolongée.

En 1977, il décide de ne pas solliciter un nouveau mandat lors des élections sénatoriales du 25 septembre, et se retire de la vie politique.

Président-fondateur du Théâtre de la Ville et membre de la Société des gens de Lettres, Paul Minot est l'auteur de nombreuses oeuvres littéraires : Les Flammes mortes (1950), pièce de théâtre couronnée par la Société des auteurs, Petit Louis, vigneron de Pouilly (1958), Les Chemins de la nuit (1959), Marie Céleste (1961), Sous les Vergnes (1962), Le Petit Monde du Bouchot (1965), La Princesse Palatine et sa soeur (1970) et La Rousseaute (1979). Ses discours prononcés lorsqu'il était président du Conseil municipal de Paris ont aussi été rassemblés en 1962 dans l'ouvrage Paris, mon beau souci.

Commandeur de la Légion d'honneur, chevalier des Palmes académiques, du Mérite civil et des Arts et des Lettres, il a présidé l'exposition nationale du Meilleur ouvrier de France.

Elu le 22 septembre 1968
Fin de mandat le 2 octobre 1977 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul MINOT

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