Appartenance politique :
Membre du Groupe Union Centriste
État civil :
Né le 1er juin 1934
Décédé le 17 novembre 1997
Profession :
Chargé de mission au Crédit Agricole de la Loire
Département :
Loire
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MATHIEU (François)

Né le 1er juin 1934 au Puy-en-Velay (Haute-Loire)

Décédé le 17 novembre 1997 à Saint-Priest-en-Jarez (Loire)

Sénateur de la Loire de 1988 à 1997

Né le 1er juin 1934 au Puy-en-Velay, en Haute-Loire, François Mathieu reste indéfectiblement attaché à sa terre natale, région de moyenne montagne dominée par les volcans. Issu d'une famille d'agriculteurs et d'instituteurs, il effectue toute sa carrière professionnelle au Crédit agricole de la Loire. Chargé de mission, il y acquiert une connaissance très approfondie du monde rural. Jouant également un rôle important au sein de la chambre d'agriculture de la Loire, il est promu officier du Mérite agricole. Fort de cette implantation dans la Loire, François Mathieu s'engage dans la vie politique locale. En mars 1979, il est élu conseiller général du canton de Saint-Héand, situé dans les Monts du Lyonnais. Constamment reconduit, il siège au Conseil général de la Loire pendant dix-huit ans et en assure la vice-présidence à partir de 1994. Il obtient également un mandat municipal : élu en mars 1983, il entre au conseil municipal de Saint-Étienne. Il y siège pendant vingt-quatre ans sans interruption, d'abord comme adjoint au maire François Dubanchet de 1983 à 1994 puis comme conseiller municipal de Michel Thiollière à partir de 1994.

Président de la fédération départementale du Parti radical et membre du comité exécutif national de ce mouvement, François Mathieu souhaite par ailleurs représenter la Loire au niveau national. Aussi se présente-t-il le 4 septembre 1988 à l'élection sénatoriale partielle organisée afin de pourvoir au siège laissé vacant par l'ancien maire de Saint-Étienne, Michel Durafour. Sénateur de la Loire depuis 1983, ce dernier a en effet démissionné le 12 juin 1988 à la suite de sa nomination comme ministre de la Fonction publique et des Réformes administratives au sein du gouvernement de Michel Rocard. François Mathieu arrive en tête du premier tour du scrutin du 4 septembre 1988 avec 529 voix sur 1 654 suffrages exprimés, devançant le socialiste Jean-Claude Frécon et le candidat du Centre des démocrates sociaux Gérard Sève qui obtiennent respectivement 461 et 274 voix. Le conseiller municipal de Saint-Étienne est élu sénateur à l'issue du second tour par 907 des 1 585 suffrages exprimés contre 635 pour Jean-Claude Frécon.

François Mathieu sollicite le renouvellement de son mandat lors des élections sénatoriales du 27 septembre 1992. Candidat sur la Liste d'Union pour la Loire présentée par l'Union pour la démocratie française et le Rassemblement pour la République sous la conduite du président du Conseil général Lucien Neuwirth, il est réélu au second tour avec 902 des 1 687 suffrages exprimés. Au premier tour, à l'issue duquel Lucien Neuwirth avait été reconduit avec 979 des 1 699 suffrages exprimés, François Mathieu avait obtenu 838 voix.

Au Palais du Luxembourg, il siège d'abord très brièvement parmi les non-inscrits avant de rejoindre le groupe de l'Union centriste qu'il ne quitte plus pendant toute la durée de son séjour à la Haute Assemblée. Membre de la commission des affaires économiques d'octobre 1988 à octobre 1995, il rejoint ensuite à la commission des affaires culturelles d'octobre 1995 jusqu'à son décès, en novembre 1997.

Conseiller municipal de Saint-Étienne et vice-président du Conseil général de la Loire, François Mathieu s'intéresse plus particulièrement, au Sénat, à l'action économique des collectivités locales. En octobre 1989, il pose ainsi une question orale au ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Bérégovoy, sur le mode d'indexation de la dotation globale de fonctionnement. En avril 1991, il dépose également une proposition de loi, avec son collègue centriste de la Moselle André Bohl, visant à accorder aux collectivités territoriales le remboursement de la TVA. En novembre 1994, il dépose de même une proposition de loi concernant le fonds de compensation de la TVA.

Le sénateur de la Loire se préoccupe aussi de la situation des personnes en difficultés, notamment les veuves, et dépose plusieurs propositions de loi en leur faveur. En février 1990, il est ainsi l'auteur d'une proposition de loi tendant à porter de 50 à 60% le taux de la pension de réversion attribuée aux conjoints survivants des agents de la fonction publique et de ceux relevant des régimes spéciaux de sécurité sociale et de la caisse nationale de retraite des collectivités locales. En septembre 1991, il dépose de même une proposition de loi avec les sénateurs de la Moselle, André Bohl, et du Finistère, Édouard Le Jeune, prévoyant l'élargissement du bénéfice du régime de retraite anticipée à l'ensemble des mères de famille salariées.

François Mathieu vote la loi relative au revenu minimum d'insertion en novembre 1988, la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » en juin 1992, et la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en juin 1993.

Affecté par une longue maladie, ce « républicain sincère, attaché au service de ses concitoyens et dédaigneux des honneurs », selon les mots prononcés par le président du Sénat René Monory lors de son éloge funèbre, s'éteint à Saint-Priest-en-Jarez à l'âge de soixante-trois ans, après avoir représenté la Loire au Palais du Luxembourg pendant neuf années. Son suppléant Bernard Fournier, vice-président du Conseil général de la Loire et maire de Saint-Nizier-de-Fornas, lui succède.

Elu le 4 septembre 1988
Réélu le 27 septembre 1992
Fin de mandat le 17 novembre 1997 (décédé)

Membre de la commission des affaires culturelles
Membre du Groupe Union Centriste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de François MATHIEU

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