- Appartenance politique :
- Membre du Groupe Communiste
- État civil :
- Né le 4 juin 1919
Décédé le 20 mars 2004 - Profession :
- Ouvrier
- Département :
- Pas-de-Calais
-
Ancien sénateur de la Ve République
Travaux parlementaires
Ve République
LETOQUART (Léandre)
Né le 4 juin 1919 à Mont-Saint-Eloi (Pas-de-Calais)
Décédé le 20 mars 2004 à Avion (Pas-de-Calais)
Député du Pas-de-Calais de 1956 à 1958
Sénateur du Pas-de-Calais de 1973 à 1978
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome IV, p.190).
Candidat dans la douzième circonscription du Pas-de-Calais (Liévin) en novembre 1958, Léandre Letoquart est battu au second tour des élections législatives par le candidat socialiste Henri Darras. Il se cantonne alors à ses fonctions électives locales en tant que maire de la commune d'Avion, vice-président du conseil général du Pas-de-Calais et membre du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais. Le 2 avril 1973, il remplace au Sénat le communiste Jean Bardol, devenu député à l'Assemblée nationale.
Lors de la séance publique du 22 mai 1973, il appelle l'attention du ministre de l'Intérieur sur la situation des communes minières du Pas-de-Calais. Il demande, le même jour, des explications au ministre de l'aménagement du territoire, de l'équipement, du logement et du tourisme au sujet de l'augmentation constante des loyers ainsi que des charges locatives onéreuses pour les particuliers. Au moment de l'examen de la « loi Royer » d'orientation du commerce et de l'artisanat, le 21 novembre 1973, il s'abstient de voter comme les autres membres du groupe communiste. Le 28 juin 1974, il vote en faveur de la loi fixant à 18 ans l'âge de la majorité.
Léandre Letoquart est réélu sénateur du Pas-de-Calais le 22 septembre suivant : il mène la liste du Parti communiste français qui recueille 670 voix sur les 3382 suffrages exprimés. Il est nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan en remplacement de Marcel Garger, démissionnaire. A la même époque, il intègre la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions, restant en discussion, du projet de loi relative aux économies d'énergie. Il rédige une proposition de loi tendant à promouvoir la politique sociale dans le domaine du logement, et participe à l'ébauche d'une définition pour le nouveau statut des travailleurs frontaliers.
Soucieux d'améliorer le niveau de vie des fonctionnaires, Léandre Letoquart présente, le 11 juin 1974, une proposition de loi tendant à assurer le versement d'un treizième mois de rémunération pour les agents visés par l'article 477 du code de l'administration communale. Puis, le 15 octobre, il intervient pour annoncer que le groupe communiste refuse de voter le projet de loi relative aux économies d'énergie présenté par le Gouvernement, en raison « des mesures d'austérité » prévues pour l'ensemble de la population. Pour justifier cette position, il rappelle que c'est au nom de cette politique qu'a été entreprise “la liquidation” de l'industrie charbonnière française et dénonce, dans le même temps, l'abandon des réserves minières exploitables. Il poursuit son activité parlementaire en interpellant, le 24 octobre, le ministre de l'agriculture sur la situation particulièrement inquiétante des exploitants agricoles dans le département du Pas-de-Calais. Enfin, le 14 décembre, il vote pour la « loi Veil » relative à l'interruption volontaire de grossesse.
Aux premiers jours de l'année 1975, Léandre Létoquart proteste à nouveau contre la politique minière du Gouvernement dans un discours prononcé à Avion, en mémoire des victimes d'un accident de travail. Soulignant le manque de sécurité des installations minières du Nord, il rappelle l'augmentation manifeste des accidents du travail dans tous les secteurs industriels français. Ce faisant, il dénonce l'esprit de certains entrepreneurs qui tendent à privilégier la recherche de profits avant le respect de la personne humaine. Il présente cette situation comme la conséquence directe de la politique gouvernementale : « on ne peut à la fois mener une politique de fermeture prématurée des mines et améliorer, comme il aurait fallu et comme nous le demandions, les conditions de travail, de sécurité et d'hygiène ».
Le 18 juin 1975, il se prononce en faveur du projet de loi portant réforme du divorce, et participe, à la fin du mois, au projet de loi relative à l'élimination des déchets et à la récupération des matériaux. Par la suite, il est entendu sur la construction de logements sociaux pour les personnes les plus défavorisées, mais également sur l'avenir des Houllières du Nord et du Pas-de-Calais. En 1976, il est à nouveau nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan. Il continue son activité parlementaire en déposant, le 14 octobre, une proposition de loi pour la reconnaissance du cancer des branches pulmonaires comme maladie professionnelle des mineurs de fer. Ardent défenseur de la condition sociale des mineurs, Léandre Letoquart est appelé à participer aux discussions parlementaires sur un projet de loi complétant et modifiant le code minier à partir du 17 avril 1977. A ce titre, il propose d'allouer des locaux vacants au profit des mal logés, puis intervient en faveur d'une rénovation générale de l'habitat minier.
Aux élections municipales de mai 1977, il est réélu maire d'Avion au premier tour. Durant l'entre-deux tour, il insiste sur le fait que les communistes et les socialistes doivent aboutir « à un constat d'accord visant la constitution d'une liste d'union composée suivant l'influence des deux partis dans la localité », et prévient que la sous-représentation des communistes dans les villes voisines du département du Nord est totalement exclue.
En mai 1978, il est nommé membre de la commission des affaires économiques et du plan. Puis, il intègre, en tant que membre suppléant, la commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur la discussion du projet de loi relatif aux commissions professionnelles de développement économique.
Le 15 septembre 1978, il explique, dans un article de l'Humanité, la raison qui le pousse à renoncer à son mandat de sénateur du Pas-de-Calais. Pour justifier son choix auprès de ses camarades, il avance “le cumul des tâches qui, l'âge aidant, devient accablant”. Il préfère ainsi se retirer de la vie politique nationale pour conduire dans de meilleures conditions ses fonctions électives locales. Ce faisant, il évoque Raymond Dumont, son suivant de liste qui est membre du comité central du Parti communiste, pour mener à son terme le mandat sénatorial dont il est investi.
Il est officiellement démissionnaire de son mandat de sénateur le 1er octobre 1978. Léandre Letoquart est également l'auteur de deux ouvrages : L'emploi dans les grands établissements 1952-1967, écrit en collaboration avec Michel Hannoun (1970) et Léandre Letoquart raconte plus d'un siècle d'histoire locale (1990).
Devenu Sénateur le 2 avril 1973 (en remplacement de M. Jean BARDOL, élu
député)
Elu le 22 septembre 1974
Fin de mandat le 1er octobre 1978 (démissionnaire)
Membre du Groupe Communiste
Extrait de la table nominative
Résumé de
l'ensemble des travaux parlementaires
de Léandre LETOQUART
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