Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 3 juin 1937
Décédé le 12 février 2021
Profession :
Médecin
Département :
Creuse
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République


CHERVY (William)

Né le 3 juin 1937 à Saint-Priest-la-Plaine (Creuse)

Décédé le 12 février 2021 à Guéret (Creuse)

Sénateur de la Creuse de 1981 à 1998

William Chervy voit le jour le 3 juin 1937 à Saint-Priest-la-Plaine, dans la Creuse. Après une scolarité secondaire au lycée Pierre-Bourdan de Guéret, il effectue des études de médecine. Devenu docteur, il s'installe comme médecin généraliste à Saint-Vaury.

Adhérent au Parti socialiste SFIO, il sollicite en 1970 pour la première fois un mandat électif : candidat du PS aux élections cantonales, il est élu conseiller général du canton de Saint-Vaury. Il conserve ce mandat sans interruption jusqu'en 2008. Après avoir présidé la commission des finances de l'assemblée départementale, il est premier vice-président du conseil général de la Creuse de 1982 à 1994.

Il exerce également des responsabilités municipales. De 1971 à 1983, il est conseiller municipal et adjoint au maire de Saint-Vaury, charge que son père avait déjà assumée. Puis, en 1983, il est élu maire de Saint-Vaury. Reconduit en 1989 et 1995, il administre cette commune rurale proche de Guéret jusqu'en 2001. En outre, il représente la Creuse au conseil régional de Limousin en 1979 et 1980. Il est également, de 1973 à 1981, le suppléant d'André Chandernagor, député socialiste de la Creuse.

En 1981, il brigue lui aussi un mandat parlementaire pour la première fois : il se présente à l'élection partielle organisée le 27 septembre 1981 pour pourvoir au remplacement d'André Lejeune, élu député de la première circonscription de la Creuse en juin 1981. Après avoir recueilli 231 des 503 suffrages exprimés au premier tour, William Chervy est élu sénateur de la Creuse au second tour avec 220 des 507 suffrages exprimés. Il conserve ensuite son siège au palais du Luxembourg lors des élections du 24 septembre 1989 : après avoir manqué sa réélection dès le premier tour pour cinq voix - avec 251 des 511 suffrages exprimés -, il est réélu au second tour avec 305 des 506 suffrages exprimés.

Au Sénat, il s'inscrit au groupe socialiste. Membre de la commission des affaires économiques, il en est secrétaire de 1992 à 1998.

Au nom de la commission des affaires économiques, il exerce la fonction de rapporteur pour avis du budget du logement de 1992 à 1997. Il participe également à deux rapports d'information : l'un en 1990 sur l'évolution de la Tchécoslovaquie, de la Pologne et de la Hongrie, l'autre en 1993 sur les mutations économiques en cours en Russie, en Ukraine, en Bulgarie et en Pologne.

Au cours de ses mandats sénatoriaux, il s'intéresse plus particulièrement aux questions agricoles. Il prend la parole en séance publique sur le prix des fermages (1994), la modernisation de l'agriculture (1995) et l'extension des centres de santé gérés par la Mutualité sociale agricole (1998). Lors de l'examen du budget de l'Agriculture, il relaie les inquiétudes des éleveurs de la Creuse, confrontés à une forte concurrence européenne, à l'engorgement des marchés mondiaux et à l'endettement. Il souligne aussi, lors de l'examen du projet de loi sur la montagne en 1984, les difficultés particulières des éleveurs de de la Creuse.

La protection des consommateurs occupe également une place de choix dans l'activité du sénateur creusois. Il intervient ainsi à l'occasion de l'examen du projet de loi portant amélioration de la concurrence (1985), du projet de loi autorisant le gouvernement à prendre diverses mesures d'ordres économique et social (1986) et du projet de loi relatif à l'amélioration et à la protection des consommateurs (1989). En outre, il plaide régulièrement en faveur d'une amélioration de la formation et de l'information des consommateurs, ainsi que de la lutte contre les fraudes.

William Chervy s'exprime sur des sujets aussi divers que le transport routier (1982), la protection de la forêt (1985), le droit au logement (1990), le contrat de construction d'une maison individuelle (1990), la mise en valeur des paysages (1992) et le supplément de loyer de solidarité (1996). En 1997 et 1998, il est membre de la commission d'enquête sur la politique énergique de la France, ainsi que de la commission spéciale sur le projet de loi relatif à la mise en oeuvre du pacte de relance pour la ville.

Il préside le groupe d'amitié sénatorial France-République populaire de Chine.

Lors des débats publics au Sénat, il vote en faveur des dispositions de la loi portant abolition de la peine de mort en 1981, de la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982 et de la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (Maastricht) en 1992. Il se prononce contre la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale en 1993.

Non candidat aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998, il quitte le Sénat. Il ne se retire pas pour autant de la vie politique, continuant d'exercer ses mandats locaux, celui de maire jusqu'en 2001 et celui de conseiller général jusqu'en 2008. À cette date, il ne représente pas aux élections cantonales et quitte la vie politique.

Il s'éteint le 12 février 2021 à l'âge de quatre-vingt-trois ans.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur.

Elu le 27 septembre 1981
Réélu le 24 septembre 1989
Fin de mandat le 30 septembre 1998 (ne se représente pas)

Secrétaire de la commission des affaires économiques

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de William CHERVY

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